Irak: il faut "un pont aérien humanitaire", estime Élisabeth Guigou

Pour la présidente PS de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée, l'urgence en Irak, c'est "d'abord l'humanitaire". Mais "les livraisons d'armes auront lieu", affirme Élisabeth Guigou.

"L'urgence, d'abord, c'est l'humanitaire". Interrogée sur la question de la livraison d'armes en Irak, la députée PS Élisabeth Guigou a estimé sur BFMTV qu'il fallait "un pont aérien humanitaire" pour aider les civils et "briser l'encerclement du Sinjar", ces monts du nord où se sont réfugiés des milliers d'Irakiens pour fuir les jihadistes.

Des livraisons d'armes "coordonnées au niveau européen"

"Les livraisons d'armes, je pense, elles auront lieu", a poursuivi la présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Cependant, a-t-elle insisté, "il faut qu'elles soient coordonnées au niveau européen. Il faut que l'on se mette d'accord sur les critères, il faut que l'on se mette d'accord sur les récipiendaires (...)".

Mais l'élue s'est alarmée de la lenteur de la réaction de l'Union européenne sur le sujet et "l'absence de politique étrangère européenne". "L'inertie et l'inexistence de l'Union européenne est absolument consternante", a lancé Élisabeth Guigou au micro de BFMTV.

"L'Union européenne aurait déjà du réagir la semaine dernière" sur l'Irak, a-t-elle regreté, mais "il a fallu que la France, par la voix de Laurent Fabius, et l'Italie demandent la convocation d'un conseil des ministres des Affaires étrangères, qui va avoir lieu mercredi ou jeudi."

Violette Robinet