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En meeting à Montreuil, Hamon se dit "fier" qu'on l'appelle Bilal

Benoît Hamon en meeting, le 26 janvier 2017.

Benoît Hamon en meeting, le 26 janvier 2017. - Stéphane de Sakutin - AFP

Jeudi soir, à Montreuil, le candidat à la primaire de la gauche a adressé un message à la sphère d'extrême droite, après avoir été renommé "Bilal Hamon".

Une réponse directe à l'offensive de militants d'extrême droite. En meeting jeudi soir à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Benoît Hamon a rebondi sur le surnom que lui a attribué la sphère d'extrême droite, "Bilal Hamon", dans le but de dénoncer sa proximité supposée avec le milieu de l'islam radical. 

"Je serai fier aussi qu'ils m'appellent Elie"

Face à la foule venue l'applaudir à Montreuil, le candidat à la primaire de la gauche, arrivé en tête dimanche soir lors du premier tour, s'est dit "fier qu'on m'appelle Bilal". 'Me voilà aux yeux des racistes, des xénophobes, rebaptisé d'un très joli prénom à mes yeux", a-t-il lancé.

"Et je veux leur dire, à ceux qui feront la campagne de Marine Le Pen, que je combattrai jusqu'au second tour de l'élection présidentielle si elle y est, que je suis fier qu'on m'appelle Bilal, et je serai fier aussi qu'ils m'appellent Elie, David, peu importe, mais tous ces noms qu'ils détestent, eux les antisémites, eux les racistes, à qui nous ne laisserons ni la France ni la République", a poursuivi sur un ton fort et déterminé Benoît Hamon, sous les applaudissements du public, scandant "Bilal! Bilal!". 

"Opération politique"

Invité mardi soir sur BFMTV, l'ancien ministre de l'Education nationale avait assuré que la déformation de nom "Bilal Hamon" émanait de l'extrême droite. "C'est une opération politique, qui a frappé de la part de l'extrême-droite des candidats de droite", avait-il rappelé, faisant référence aux surnoms "Ali Juppé" et "Farid Fillon", attribués quelques mois plus tôt aux prétendants à la primaire de la droite.

Deux jours plus tard, au micro de Jean-Jacques Bourdin, il avait "regretté que Florian Philippot et ses amis des sites d'extrême-droite reprennent ces arguments". 

A.S.