Fabien Roussel ne se représentera pas à une élection "dans une alliance avec LFI"

Fabien Roussel à l'issue d'une réunion à l'Élysée avec Emmanuel Macron, le 23 août 2024. - Dimitar DILKOFF / AFP
"Si je devais me représenter, ce ne serait pas dans une alliance avec LFI", a fait valoir jeudi le communiste Fabien Roussel, qui a perdu son siège de député du Nord en juin, précisant que cette position "n'engage que (lui)", dans un entretien au Parisien.
"Si j'avais pas fait cette alliance, j'aurais conservé mon poste", estime le numéro un du PCF, partie prenante du Nouveau Front populaire (NFP) mis en place au lendemain de la dissolution avec le PS, EELV et LFI pour mener la bataille des législatives.
Roussel pointe "le combat identitaire" mené par LFI
"Cet accord NFP, il fait élire dès le premier tour (Sandrine) Rousseau (à Paris) et battre Roussel. Ça doit nous interroger", poursuit le candidat malheureux à la présidentielle de 2022, selon qui "l'alliance, telle qu'elle a été construite, ne permet pas de gagner".
"Elle permet des grands scores dans les grandes villes, mais des petits dans la ruralité et les sous-préfectures. Elle a même fait voter RN!", tacle Fabien Roussel
Le secrétaire général du Parti communiste français s'est incliné en juin face à un candidat RN dès le premier tour des législatives, dans une circonscription du Nord pourtant tenue par le PCF depuis 1962.
Fabien Roussel assure en outre recevoir de nombreux témoignages lui disant "Fabien, on t'aime, mais Mélenchon, on n'en veut pas", selon lui notamment en raison du "combat identitaire" mené par LFI, à la fois "sésame dans les banlieues" mais "repoussoir dans la ruralité".
"Je ne rejette pas en bloc l'union de la gauche, mais on doit bien la soupeser car on peut la construire différemment", ajoute le leader communiste, qui dit "se poser des questions" quant à la sortie "du principe de la candidature unique, aux législatives comme à la présidentielle". "Je dis bien que je m'interroge", insiste-t-il.
Ce lundi, Fabien Roussel avait demandé à Michel Barnier d'embaucher 600.000 fonctionnaires, regrettant "la plus grande cure d'austérité jamais imposée".