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Parlement

Yaël Braun-Pivet propose un "jour de la consultation" pour lutter contre l'abstention

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en séance, le 6 juin 2023 à Paris

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en séance, le 6 juin 2023 à Paris - bERTRAND GUAY © 2019 AFP

La présidente de l'Assemblée nationale souhaite que les citoyens puissent s'exprimer une fois par an sur des sujets locaux ou nationaux.

Face à l'abstention qui progresse d'élection en élection, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet veut agir. L'élue Renaissance propose d'instaurer un "jour de la consultation" pour que les Français puissent s'exprimer plus régulièrement dans les urnes.

"Nos concitoyens ont envie de participer, leur participation ne peut pas se résumer au choix de leurs représentants, à l'élection. Ils ont besoin de participer sur le fond", a plaidé mercredi sur LCI celle qui fête sa première année au perchoir.

Yaël Braun-Pivet souhaite demander aux Français "leur avis sur un certain nombre de sujets, qu'ils soient nationaux ou locaux: l'aménagement de la place du village, l'implantation de tel ou tel magasin", a-t-elle listé.

Ramener les citoyens aux urnes

Concrètement, "le président de la République pourrait prendre l’initiative d’un référendum, ainsi que les citoyens à travers une procédure de référendum d’initiative partagée (RIP) rénovée" tandis que "les maires, les citoyens d’une ville, d’un département, d’une région pourraient se saisir de sujets d’intérêt local", avait-elle détaillé dans Le Parisien.

À travers cette proposition, la présidente de l'Assemblée nationale veut "résoudre cette crise de l'abstention".

"Nos concitoyens se détournent de plus en plus des urnes. Ramenons-les aux urnes, pas forcément pour nous choisir nous, mais pour décider", a déclaré Yaël Braun-Pivet.

Alors que le gouvernement s'est vu reprocher de ne pas suffisamment tenir compte des conclusions de certaines consultations, comme la Convention citoyenne sur le climat, l'élue Renaissance a reconnu des "ruptures de confiance". "On nous dit souvent que les citoyens ne font pas confiance aux politiques, mais peut-être que les politiques devraient avant tout faire confiance aux citoyens", a-t-elle souligné.

Selon elle, Emmanuel Macron "s'était montré intéressé" par l'idée quand elle lui avait parlé de cette proposition, "il y a longtemps".

François Blanchard