Vote de confiance: "nous ne sommes pas les révoltés du Bounty"

Christian Paul, député PS, estime qu'il y avait "une forme d'épuisement démocratique" ces derniers mois. - -
Il est l'un des initiateurs du "contrat de majorité" demandé par plus de 85 parlementaires socialistes, et qui détermine les conditions de la confiance au gouvernement. Christian Paul, député PS de la Nièvre, était l'invité de BFMTV lundi midi, et s'est expliqué sur sa démarche.
"On ne peut pas continuer comme avant les municipales. Le peuple français a dit clairement à ceux qui ont aujourd'hui la responsabilité du pouvoir: on ne vous a pas élus pour faire cette politique, il y a de la déception dans l'air", a estimé le député socialiste.
"Nous ne sommes pas dans la routine. Nous sommes dans un moment d'exception. Ce n'est pas une crise institutionnelle, mais il y avait une forme d'épuisement démocratique au cours des derniers mois qui s'est terminée par un remaniement, lui-même succédant à une défaite électorale. Probablement la plus grave depuis la création de notre formation politique au début des années 70", reconnaît l'élu politique.
Mardi, après un discours de politique générale, Manuel Valls engagera la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, à travers un vote de confiance. Le vote se déroulera à la majorité des suffrages exprimés, sans tenir compte des non-votants et des abstentions. Interrogé sur RMC sur ce vote de confiance, Christian Paul a assuré que cette initiative n'avait rien d'une fronde irréfléchie.
Vote confiance: "On n'est pas les Révoltés du Bounty. Notre vote dépendra du discours de Manuel Valls" Christian Paul, PS sur @RMCinfo
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 7 Avril 2014