"Taxes sur l'électricité, les malades, les collectivités": Ruffin en "profond désaccord" sur les budgets

Le député de la Somme dénonce les projets de budget du gouvernement pour 2025, estimant que celui-ci fait porter l'effort sur "les petits".

François Ruffin est en "profond désaccord" sur les budgets du gouvernement pour 2025. Le député de la Somme, désormais rallié au groupe écologiste après sa rupture avec La France insoumise, vilipende sur BFMTV-RMC ce mercredi 27 novembre des "taxes sur l'électricité, les malades, les collectivités et les retraités".

Plus généralement, l'élu de la Somme s'oppose à la philosophie de l'exécutif, estimant que celui-ci fait porter l'effort sur "les petits". "On est dans un pays où le travail est plus taxé que le capital", déplore-t-il.

"Un homme de droite qui se tourne vers plus à droite que lui"

Si François Ruffin salue l’attitude de Michel Barnier à l’Assemblée, distinguant celle-ci de l'"arrogance" des macronistes, le Picard déplore l'absence de "compromis" avec la gauche. Et d'ajouter: "On voit bien que c’est un homme de droite qui se tourne vers plus à droite que lui." Les élus du RN, "c'est à eux qu'il s'adresse", insiste François Ruffin.

Le candidat putatif à la prochaine présidentielle préférerait que le Premier ministre pioche dans les nombreuses mesures votées par la gauche lors de l'examen de la partie recettes du budget de l'État en première lecture à l'Assemblée. "Je pense qu’il y avait moyen de ne pas rejeter tout ça en bloc", dit-il.

S'il ne l'évoque pas directement, son vote de la motion de censure, annoncée par la gauche par avance en cas de 49.3 de Michel Barnier, ne fait guère de doute. Alors que ce dernier s'est joint aux déclarations alarmistes de ses ministres ce mardi, en évoquant une potentielle "tempête", François Ruffin l'accuse de "dramatise(r) pour sauver son siège".

"Il ne va pas y avoir un shutdown comme aux États-Unis où d'un seul coup les fonctionnaires ne seraient pas payés, où il n'y aura plus d'argent pour les entreprises, plus de prime d'activité pour les ménages. Cela n'est pas vrai (...) Il ne va pas y avoir un arrêt de l'économie du pays", avance-t-il.

Baptiste Farge