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Présidence de l'Assemblée nationale: face à Yaël Braun-Pivet, Horizons préfère Naïma Moutchou

Naïma Moutchou le 14 février 2023 à l'Assemblée nationale

Naïma Moutchou le 14 février 2023 à l'Assemblée nationale - Ludovic MARIN / AFP

Lors d'une réunion mardi 16 juillet, le nom de la députée philippiste réélue dans la 4e circonscription du Val-d'Oise a émergé, selon nos informations, pour devenir la candidature autonome voulue par la majorité du parti. Une seconde réunion prévue ce mercredi 17 juillet a validé ce choix.

La majorité des membres du parti d'Édouard Philippe veulent une candidature autonome pour le prestigieux poste de président de l'Assemblée nationale. C'est la députée Horizons Naïma Moutchou qui fera faire face à la candidature de Yaël Braun-Pivet, présidente macroniste sortante.

"Nous voulons, dans le cadre de ce premier tour, faire entendre notre voix", a déclaré Laurent Marcangeli, le président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale.

"Expérience nécessaire et autorité naturelle"

Opposé à l'idée d'une primaire évoquée en macronie, les Philippistes ont préféré proposer leur propre candidate.

"On a dit non pour une primaire. On ne veut pas de vote préalable au premier tour", a déclaré un ténor du parti Horizons à BFMTV.com

L'ancienne vice-présidente de l'Assemblée, Naïma Moutchou, aurait "toutes les qualités" pour se présenter jeudi 18 juillet au scrutin, selon lui. "Elle a également l'expérience nécessaire et l'autorité naturelle indispensable pour gérer une assemblée chaotique", renchérit un autre poids lourd du parti d'Édouard Philippe.

Lors de la dernière mandature, la parlementaire réélue dans le Val-d'Oise avait créé l'émoi après avoir co-signé avec des RN un texte sur les nuisances aériennes. Lors d'une nouvelle réunion du parti mercredi 17 juillet, sa candidature devrait être validée ou une autre annoncée.

La réélection de Yaël Braun-Pivet, "un mauvais signal"

Si la présidente sortante, la députée Renaissance (rebaptisé Ensemble pour la République) s'en est "bien sortie dans un contexte difficile", sa réélection serait "un mauvais signal", estiment plusieurs Horizons.

"Ça voudrait dire 'on ne change rien'. Son nom est associé à l'ancienne majorité relative présidentielle (...) On se grandirait à faire autrement", explique à BFMTV.com un membre du parti.

Le RN "a sa place dans les instances"

Selon nos informations, les députés Horizons se seraient accordés "à quasi l'unanimité" sur la nécessité de ne pas bloquer l'accès des postes-clé de l'Assemblée au RN. "Le front républicain est une logique électorale", nous explique-t-on avant d'ajouter:

"L'Assemblée doit respecter le principe de pluralité. Au nom de quoi on va pouvoir justifier leur éviction?".

En 2022, le parti avait tenu le même discours face à l'arrivée des 89 députés lepénistes dans l'Hémicycle. Les refuser aujourd'hui, au-delà d'être contradictoire pour les élus Horizons, donnerait lieu à "un coup de canif dans le pacte démocratique", nous assure-t-on.

Hortense de Montalivet