"On s'en fout": une députée LFI provoque un incident à l'Assemblée en plein hommage à un maire décédé

Alors que le Premier ministre Michel Barnier rendait hommage à l'ancien député René Couanau décédé il y a quelques jours, la députée Élisa Martin a provoqué un tollé en déclarant "On s'en fout!"

"Par respect, pas de polémique". À la veille de l'examen de la motion de censure, ce sont les questions au gouvernement qui ont été posées ce mardi 3 décembre à l'Assemblée nationale. Alors que Michel Barnier allait répondre à celle du député GDR André Chassaigne, il a commencé en rendant hommage à l'ancien député d'Ille-et-Vilaine et maire de Saint-Malo René Couanau avant qu'une autre personne intervienne.

"On s'en fout", déclare la députée LFI Élisa Martin, selon le compte rendu provisoire de la séance publié sur le site de l'Assemblée nationale.

La phrase provoque tout de suite un tollé dans l'hémicycle et fait réagir dans les bancs des députés de droite: "quel scandale!", "vous êtes la honte de la France!" lancent plusieurs parlementaires en direction de la députée LFI.

"Scandaleux"

Sur les images de l'Assemblée nationale, Élise Martin est filmée en train de faire des gestes d'excuses en direction du gouvernement. "J'entends qu'on se respecte dans cet hémicycle, on parle de la mémoire d'un homme qui vient de décéder madame la députée, c'est scandaleux", lance alors la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, sous les applaudissements d'une majorité de députés.

"Pardon, je n’avais pas compris", répond Élise Martin, selon le compte rendu provisoire de la séance.

Michel Barnier reprend alors la parole en demandant "juste du respect et un peu plus de calme, aussi. Monsieur Chassaigne, il m’arrive de penser comme vous que cette Assemblée nationale a bien changé…"

"Qui peut imaginer qu'on soit indifférent au décès d'un être humain?" a écrit ce mardi soir la députée LFI sur X ce mardi soir.

Faisant référence à certaines accusations sur les réseaux sociaux, elle précise: "Ce n’est pas Sophia Chikirou mais moi qui m'adressais non pas à M. Barnier mais à un collègue dont je pensais qu'il me parlait, justement pour rester concentrée sur l'intervention".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV