Mercosur: un député proche de Michel Barnier demande un vote à l'Assemblée nationale

Le député Les Républicains Antoine Vermorel-Marques demande au gouvernement d'organiser un vote à l'Assemblée nationale au sujet de l'adoption du traité Mercosur, qui cristallise la colère des agriculteurs.

"Les agriculteurs, comme les consommateurs, ont raison de s'opposer à ce traité". Antoine Vermorel-Marques, député Les Républicains de la Loire proche de Michel Barnier, demande la tenue d'un vote à l'Assemblée nationale au sujet du projet de traité de libre-échange entre l'Union européenne et plusieurs pays sud-américains du Mercosur, qui cristallise la colère des agriculteurs.

L'élu souhaite ainsi, dans un entretien au journal Le Progrès, un "débat à l’Assemblée nationale, conformément à l’article 50.1 de la Constitution", afin de faire pression sur l'Union européenne.

"Oreille attentive" du Premier ministre

Antoine Vermorel-Marques assure avoir "proposé" cette initiative "au Premier ministre, qui a reçu cette proposition avec une oreille attentive".

"Le Premier ministre a toujours été constant dans son refus de cet accord en tant qu’ancien ministre de l’Agriculture et ancien commissaire européen", abonde-t-il.

Le traité du Mercosur impliquerait la possibilité, pour les agriculteurs des cinq pays du Mercosur, de pouvoir écouler davantage de bœuf, de poulet ou encore de sucre sans droits de douane et avec des critères sanitaires parfois moins stricts.

"Clauses miroirs"

"Nous allons continuer de nous opposer" à l'accord, a assuré de son côté dimanche Emmanuel Macron, en déplacement dimanche en Argentine, voulant "rassurer les agriculteurs".

Antoine Vermorel-Marques veut croire que ses collègues de l'Assemblée nationale voteraient majoritairement contre le traité du Mercosur, ce à quoi la Commission européenne ne saurait être "insensible", selon lui.

"J’espère que cela permettra au moins de mettre en place des clauses miroirs pour protéger l’ensemble de nos agriculteurs dans le cadre de cet accord. Ces clauses miroirs sont indispensables car c’est interdire d’importer ce qui est interdit de produire en France", rappelle le député.

Glenn Gillet