"Les formules, cela me vient comme ça": le sénateur Claude Malhuret revient sur son discours anti-Trump devenu viral

Washington dépeint comme "la cour de Néron", Donald Trump qualifié d'"empereur incendiaire", ses partisans de "courtisans soumis" et Elon Musk de "bouffon sous kétamine": le sénateur français Claude Malhuret revient ce mardi 11 mars, dans une interview à l'AFP, sur son discours au vitriol prononcé au Sénat mercredi dernier, qui cumule les millions de vues sur le réseau social X.
Cet adepte des formules choc, qui était intervenu à l'occasion d'un débat sur la guerre en Ukraine, explique: "Un discours qui passe sur les réseaux sociaux, on en garde généralement trente secondes. Il faut l'accompagner de formules. Vous êtes en compétition pour l'écoute, pour l'attention des gens. Mais je ne suis pas un auteur de livres, je ne sais pas comment le thème d'un livre vient à son auteur. Les formules, cela me vient comme ça!"
"Les Américains ont l'impression que leurs politiques ne savent pas répondre à Trump"
Si cette séquence, traduite dans plusieurs langues et reprise par des médias internationaux comme CNN, a largement été relayée, ce n'est pas tout à fait nouveau pour le président du groupe des sénateurs Les Indépendants. "Mes discours ont un impact en France depuis quelque temps, je le sais, donc je ne suis pas surpris", souligne ce proche d'Édouard Philippe.
"Mais qu'un internaute, spontanément, traduise en anglais mon discours et qu'il devienne viral à ce point, notamment aux États-Unis, je n'ai pas pensé une seconde que ça pouvait arriver", indique-t-il.
Comment expliquer un tel impact? "Si j'en juge par les très nombreux messages que je reçois depuis, je pense que les Américains aujourd'hui ont l'impression que leurs politiques ne savent pas répondre à Trump. Les Républicains, évidemment, ont peur des représailles et donc ne disent rien, même ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Et les Démocrates sont encore sonnés par leur défaite des présidentielles", explique Claude Malhuret.
Et d'ajouter: "Beaucoup de messages que j'ai reçus disaient: 'Pourquoi faut-il que ce soit un homme politique français qui dise ça alors que personne ne le dit chez nous?'"