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Parlement

La droite et une partie de la gauche quittent l'hémicycle au moment où Valls prend la parole

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Manuel Valls a annoncé officiellement mardi, à la tribune de l'Assemblée nationale, qu'il engageait la responsabilité de son gouvernement devant un hémicycle à moitié vide.

En signe de protestation, les députés de l'opposition tout comme ceux du Front de gauche ou encore Cécile Duflot ont quitté l'hémicycle mardi, au moment où Manuel Valls prenait la parole. Le Premier ministre a alors annoncé officiellement qu'il engageait la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi Macron au titre de l'article 49-3 de la Constitution, ce qui a entraîné immédiatement la fin du débat.

Le chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob, a justifié le départ de la droite en disant que "l'Assemblée a été humiliée" par cette "interdiction des débats".

Manuel Valls devait initialement s'exprimer après le ministre de l'Economie Emmanuel Macron et le rapporteur général du projet de loi, Richard Ferrand, mais il a pris tout le monde de court en s'exprimant d'emblée, devant un hémicycle où les députés commençaient tout juste à arriver.

"Cette espèce de mascarade"

"Nous boycottons le Premier ministre dans la mesure où il est en train de bafouer la démocratie dans ce pays, nous refusons de participer à cette espèce de mascarade", a tonné pour sa part le chef de file des députés Front de gauche, André Chassaigne.

"L'idée, c'est d'aller vite pour que ces mesures deviennent réalité. Il faut que cette loi soit adoptée et promulguée pour qu'elle s'applique dans la vie des Français", a justifié pour sa part Emmanuel Macron devant la presse.

Le texte sera considéré comme adopté, à moins qu'une motion de censure contre le gouvernement ne soit adoptée d'ici la fin de la semaine, ce qui est hautement improbable.

K. L.