Immigration: François de Rugy juge "irresponsable" de prôner "la totale liberté d'installation"

Invité de BFM Politique ce dimanche, le président de l'Assemblée nationale a réitéré son attachement à une immigration maîtrisée, en amont du vote d'une réforme du droit d'asile et de l'immigration.

Certaines associations "prônent la liberté totale d'installation, c'est totalement irresponsable", a jugé ce dimanche dans BFM Politique François de Rugy. Le président de l'Assemblée nationale visait, nommément, l'association No Border, comme l'avait d'ailleurs fait Emmanuel Macron à la mi-janvier. La question de l'immigration, avec les violences entre migrants qui ont éclaté à Calais ce jeudi, est devenue brûlante pour le gouvernement.

"Sur les questions d'immigration, il est nécessaire, de temps en temps, d'adapter nos règles. Ce qui se passe à Calais vient contredire ceux qui disaient qu'il n'y avait pas de problème, qu'il fallait accueillir tout le monde", a-t-il déclaré.

En amont d'une réforme du droit d'asile, François de Rugy rappelle donc à "ceux qui voudraient assimiler tout le monde" que cette recette, essayée lors de la régularisation opérée par Lionel Jospin qui avait régularisé en masse les sans-papiers, n'a pas fonctionné.

"On pensait être tranquille pendant quelques années. Ça n'a pas été le cas", a-t-il estimé. 

Pas une politique de "zéro immigration"

Pour autant, le président de l'Assemblée insiste sur le fait que "nous ne sommes pas dans une politique de zéro immigration". L'ambition affichée du Front national lui paraît en l'espèce peu réaliste.

Dès juillet 2017, le président de la République avait annoncé sa volonté de mener un ensemble de réformes. Concernant le système d'asile, "débordé de toutes parts", Emmanuel Macron avait indiqué vouloir le "réformer en profondeur", pour arriver à un "traitement humain et juste" des demandes des futurs réfugiés. En janvier, les grandes lignes du projet de réforme de l'immigration et de l'asile avaient été révélées.

David Namias