Calais: trois migrants blessés par balle lors d'une rixe

Dix-sept personnes ont été blessées ce jeudi à Calais lors d'une rixe entre migrants. Selon des informations recueillies par BFMTV, quatre migrants ont été blessés par balles et trois pronostics vitaux sont engagés. Le ministre de l'Intérieur sera sur place en fin de soirée.

Vingt-deux personnes ont été blessées dont quatre par balles ce jeudi au cours d'une rixe ayant éclaté aux alentours de 15h à Calais et ayant mis aux prises des migrants d'origines afghane et africaine. Des témoins avaient fait état de coups de feu. Selon une information de l'AFP en provenance de la préfecture, l'affrontement a succédé à une distribution de repas.

Gérard Collomb évoque de "graves incidents" et se rend à Calais 

Les quatre personnes blessées grièvement sont décrites comme étant en état d'urgence absolue selon nos informations. Deux CRS ont par ailleurs été légèrement blessés. L'enquête a été ouverte par le parquet de Calais et confiée à la PJ de Coquelles. 1.130 policiers et gendarmes ont été déployés sur place. Jeudi en début de soirée, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a annoncé qu'il se déplaçait immédiatement à Calais via une publication sur Twitter:

"Après les graves incidents survenus aujourd'hui, je me rends dès ce soir à Calais pour un point de situation avec le Préfet, la Maire de la ville et les acteurs locaux. J’y rencontrerai nos forces de sécurité et secours mobilisées dans ces conditions particulièrement difficiles."

Selon nos informations, il est attendu vers 23h30 sur place. 

La maire de Calais réagit

"Les incidents graves se sont multipliés tout au long de l'après-midi sur le lieu qui avait été ouvert conformément à ce que le conseil d'Etat avait demandé", a réagi ce jeudi soir sur BFMTV Natacha Bouchart, maire LR de Calais. 

L'élue s'est plaint d'un "lieu qui se dégrade de jour en jour" et assuré que "les armes, on n'en trouve pas à Calais, les barres de fer non plus". "Nous ne pouvons plus accepter cette situation", a-t-elle affirmé, soulignant la présence "d'entreprises, de riverains, de lieux publics" autour de la zone.

"Nous demandons à ce qu'il y ait des interventions pour que les fauteurs de trouble puissent être sortis du périmètre. (...) C'est à l'Etat de prendre en charge ces personnes", a estimé Natacha Bouchart sur notre antenne. 

S.Z., R.V. et L.A., avec Sarah-Lou Cohen, Marianne Romani et AFP