Image de fusil, motion de censure... Le tweet du député macroniste Éric Bothorel fait polémique

Le tweet d'Éric Bothorel publié le 9 octobre 2024 - X / @ebothorel
Un tweet qui fait réagir. L'élection surprise de l'insoumise Aurélie Trouvé à la tête de la commission des Affaires économiques a mis en colère le député macroniste Éric Bothorel, alors que les élus Les Républicains (LR) n'ont pas soutenu le candidat d'Ensemble pour la République, Stéphane Travert.
Sur X (ex-Twitter), l'élu des Côtes-d'Armor a menacé de faire voler en éclat la coalition gouvernementale. "Avec le vote des Républicains ce matin en commission des affaires économiques, je n’ai aucun état d’âme à voter la prochaine motion de censure qui sera déposée #PlanchePourrie", a-t-il écrit ce mercredi matin.
Son post est accompagné d'un GIF (une image animée) montrant quelqu'un en train de charger un fusil. Un choix d'illustration qui a beaucoup fait réagir.
"Supprimez votre tweet"
"Quels que soient les désaccords politiques, il y a des images que l'on ne peut pas employer. Supprimez votre tweet", a réclamé le député et coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.
"Imaginez la déflagration politique et médiatique si c’était un insoumis qui avait tweeté comme ça…", a également réagi son collègue LFI Raphaël Arnault sur le même réseau social. "Et après ils accusent la gauche d’être violente", abonde le sénateur PCF de Paris Ian Brossat.
Le tweet a aussi été jugé "inquiétant" par Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national.
"Ce n'est pas un appel au meurtre"
Auprès de France Bleu, Éric Bothorel défend une image qui "vient en appui d'un texte sans ambiguïté". "Je ne suis pas toujours très fan de l'utilisation d'un vocabulaire guerrier pour qualifier l'action politique. J'aurais pu ne pas utiliser ce GIF, mais ce n'est pas un appel au meurtre. Il faut se calmer", ajoute-t-il.
"On parle bien de dégainer une motion de censure, c’est l’image qui est venue. Je n’ai pas écrit coup de poignard", a-t-il encore plaidé auprès de Ouest-France.
L'élection d'Aurélie Trouvé en commission des Affaires économiques a mis au jour les fortes tensions entre LR et le camp présidentiel, au grand dam de Michel Barnier. Le Premier ministre a fait part de "sa préoccupation concernant la solidarité des différentes entités du socle commun qui n’a finalement pas été au rendez-vous", a fait savoir l'entourage du chef du gouvernement auprès de BFMTV.
Contacté par BFMTV.com, le député Éric Bothorel n'a pas répondu à cette heure à nos sollicitations.