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Fonds Marianne : Schiappa reconnaît que "les choses auraient pu être faites autrement"

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La secrétaire d'État, qui nie être intervenue dans l'attribution des subventions du fonds Marianne, est auditionnée ce mercredi matin devant la commission d'enquête parlementaire. Les conclusions accablantes d'un rapport administratif mettent à mal sa ligne de défense.

L'ESSENTIEL

• Marlène Schiappa est auditionnée par les sénateurs sur l'utilisation du fonds Marianne, lancée à son initiative après l'assassinat de Samuel Paty. Le profil de certaines associations lauréates pose question. Une enquête judiciaire a été ouverte. Notre article

•Depuis le début de cette affaire, la secrétaire d'État dénonce pour sa part des "contre-vérités allant jusqu'à la diffamation" et des "calomnies".

•Plusieurs auditions devant la commission d'enquête ont mis à mal sa ligne de défense, à commencer par celle de son ancien directeur de cabinet et un rapport administratif qui pointe de nombreuses "défaillances". Le préfet Christian Gravel en charge du fond Marianne a démissionné après sa publication. Notre article

• Le domiciles des Christian Gravel et du journaliste Mohamed Sifaoui, deux personnes clefs dans cette affaire, ont été perquisitionnés par la police mardi matin. Le second est actuellement entendu par la police. Notre article

Ce direct est terminé

Marlène Schiappa, auditionnée à son tour par la commission d'enquête du Sénat sur le Fonds Marianne de lutte contre le "séparatisme", a assuré vouloir assumer sa "responsabilité" dans la gestion controversée de ce fonds, tout en se défaussant régulièrement sur son administration et sans convaincre les sénateurs.

Ce direct est terminé, merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com

Pour François Ruffin, Marlène Schiappa "devrait tomber avant le départ au Real Madrid de Kylian Mbappé"

"À ce niveau d'incompétence et de malhonnêteté, la démission de Marlène Schiappa devrait tomber avant le départ au Real Madrid de Kylian Mbappé", a grincé le député LFI François Ruffin sur son compte Twitter.

Marlène Schiappa a peiné à convaincre les sénateurs lors de son audition devant la commission d'enquête ce mercredi matin.

"Vous n'êtes au courant de rien", s'est lui-même agacé Jean-François Husson, le rapporteur (LR) de la commission d'enquête. 

Clémence Guetté dénonce la stratégie de Marlène Schiappa qui a"répondu à côté ou pas du tout"

La députée LFI Clémence Guetté n'a pas guère apprécié la ligne de défense choisie par Marlène Schiappa qui a dit devant les sénateurs assumer "ses responsabilités" mais "rien que ses responsabilités".

"Depuis ce matin, Marlène Schiappa est entendue sur le scandale du #FondsMarianne. Sa stratégie ? Répondre à côté, ou ne pas répondre du tout. Peu à peu, la vérité sur son forfait émerge", tance l'insoumise.

"Vous n'êtes au courant de rien", s'est lui-même agacé Jean-François Husson, le rapporteur de la commission d'enquête.

Après l'audition de Marlène Schiappa, le président de SOS Racisme dénonce "des omissions" et des "mensonges"

Le président de SOS Racisme Dominique Sopo a dénoncé, après l'audition de Marlène Schiappa, des "approximations, omissions, mensonges, contradictions".

La secrétaire d'État a contredit le témoignage de son ancien directeur de cabinet qui avait avancé que la subvention de SOS racisme au fonds Marianne n'avait pas été attribué "en raison" d’une "mise en cause" de l’action de la ministre.

"Ne pas attribuer (des subventions) n’est pas la même chose qu'en supprimer", s'est défendue Marlène Schiapp.

Dominique Sopo a annoncé vouloir "donner une suite judiciaire à cette prestation qui abîme la République".

L'audition de Marlène Schiappa est finie

Après plus de 3 heures d'audition, Marlène Schiappa quitte la commission d'enquête.

Tancée à plusieurs reprises, notamment pendant la conclusion du président de la commission d'enquête qui a dénoncé "un fiasco", la secrétaire d'État s'est défendue jusqu'au bout.

"Il y a eu 5 mois de travail pour aboutir au Fonds Marianne. La méthode peut être améliorée, et elle le sera", a expliqué la dirigeante avant d'adresser "un hommage à tous les combattants de la lutte contre l'islamisme".

Le président de la commission d'enquête "a mal" pour la mémoire de Samuel Paty et ses proches

L'utilisation controversé du fonds Marianne, lancée en hommage à Samuel Paty, a choqué sa famille, qui a dénoncé "une insulte à sa mémoire".

"Cela me fait mal de lire ça, d'entendre ça. Ce n'est pas respectueux pour ses proches", a expliqué Claude Raynal, le président de la commission d'enquête devant Marlène Schiappa qui n'a pas réagi.

Marlène Schiappa se dit "choquée" par la faiblesse du travail de certaines associations subventionnées

"Je suis choquée quand je vois à quel point des missions n’ont en réalité pas donné lieu à des choses concrètes, ça me choque", a expliqué Marlène Schiappa.

Plusieurs associations qui ont touché des subventions du fonds Marianne n'ont pas produit le contenu pour lesquelles elles se sont vu attribuer ces sommes.

"Vous avez la responsabilité du Fonds Marianne, vous faites naître une idée et derrière, vous nous disez' je ne la suis pas, je ne la contrôle pas'", s'est étonné le président de la commission d'enquête Claude Raynal.

"Mais quand même, le contenu (du fonds Marianne), est-ce que ça sert à quelque chose, c’est vous ça quand même et vous ne vous y intéressez pas ? ", lui a encore demandé le sénateur.

SOS Racisme: Marlène Schiappa assure "ne pas avoir de passif" avec l'association

Marlène Schiappa a contredit le témoignage de son ancien directeur de cabinet qui avait avancé que la subvention de SOS racisme au fonds Marianne n'avait pas été attribué "en raison" d’une "mise en cause" de l’action de la ministre.

"Je pense que c'est une interprétation ou une incompréhension de sa part, qui l'amène à penser que j'ai un passif avec le président de SOS Racisme", Dominique Sopo, a répondu la secrétaire d'État devant la commission d'enquête.

SOS Racisme retoqué pour le fonds Marianne: Schiappa affirme "ne pas avoir supprimé leur subvention"

Marlène Schiappa a dû se justifier d'avoir écarté SOS racisme du Fonds Marianne, comme l'a expliqué devant les sénateurs son ancien directeur de cabinet.

"Il est permis à des associations d'être en désaccord avec la politique gouvernementale", a d'abord avancé Marlène Schiappa.

"J'en ai financé et j'en finance encore, ce n'est en aucun cas un motif de diminution d'accords de subventions", a encore expliqué la secrétaire d'État, assurant que "ne pas attribuer (des subventions) n’est pas la même chose que supprimer".

"Vous jouez sur les mots", lui a répondu le rapporteur LR Jean-François Husson.

"Avec 3 membres de votre cabinet, vous n'êtes au courant de rien": le rapporteur de la commission d'enquête tance Marlène Schiappa

"Avec 3 membres de votre cabinet (au sein du jury d'attribution des lauréats du Fonds Marianne), vous n'êtes au courant de rien", s'étonne Jean-François Husson, le rapporteur (LR) de la commission d'enquête.

Marlène Schiappa a expliqué ne "pas être au courant" des difficultés liées aux délais très court pour attribuer les subventions liées au Fonds Marianne.

La chargée de mission en charge de la sélection des dossiers avait fait remonter ses difficultés à gérer ces dossiers dans un temps aussi court. Cette version a été confirmée par un rapport administratif.

Marlène Schiappa reconnaît que "les choses auraient pu être faites autrement"

"Je ne vous dis pas que tout a été bien fait, les choses auraient pu être faites différemment" sur le fonctionnement du Fonds Marianne, a reconnu Marlène Schiappa.

Fonds Marianne: Marlène Schiappa "n'est pas membre du Printemps républicain"

Après les perquisitions des domiciles de Mohamed Sifaoui et Christian Gravel, tous deux gravitant autour du Printemps républicin, Marlène Schiappa a pris ses distances avec cette association.

"Je ne suis pas membre du Printemps républicain qui "n'a pas été associé à la constitution du Fonds Marianne", a tenu à préciser la ministre.

Cette association, un temps très médiatique, défend un conception offensive de la laïcité.

Le journaliste controversé Mohamed Sifaoui est actuellement entendu par la police.

"Je ne sais pas": Schiappa à la peine pour justifier le fléchage en amont d'une association avant même le lancement du fonds Marianne

La secrétaire d'État est apparue très en difficulté devant les questions des sénateurs sur l'enquête administrative qui montre que l'une des associations lauréate du fonds Marianne avait fait une demande de subvention bien avant le lancement de ce dispositif.

Il s'agit de l'USEPPM, co-dirigée par le journaliste Mohamed Sifaoui.

"Je ne connais pas les échanges qui ont eu lieu (entre le cabinet et l'administration) avant le fonds Marianne sur le sujet" de cette association, a expliqué Marlène Schiappa.

"Je n’ai pas confirmé ni infirmé cette chronologie, je ne sais pas", s'est encore justifiée la dirigeante, après avoir été relancée à plusieurs reprises.

En pleine audition de Marlène Schiappa, le journaliste Mohamed Sifaoui entendu par la police

Le journaliste Mohammed Sifaoui, coresponsable de la principale association bénéficiaire du fonds Marianne de lutte contre le "séparatisme", est actuellement auditionné mercredi matin par la police, qui enquête sur des soupçons de détournement de fonds publics.

Une perquisition a eu lieu ce mardi matin à son domicile.

On vous explique ici pour ce journaliste au profil controversé est au coeur de l'affaire liée au fonds Marianne.

"300.000 euros pour ce projet, c'est énormissime": Schiappa affirme avoir avoir jugé "trop cher" le projet d'une association future lauréate du fonds Marianne

Interrogée sur le projet de "contre-discours" sur la laïcité pour les réseaux sociaux de l'association USEPPM, pointé du doigt dans un rapport administratif, Marlène Schiappa affirme avoir cherché trace dans ses mails d'échanges.

"Je n'en avais pas souvenir mais j'ai retrouvé un mail. Mon cabinet me présente leur projet et là je leur réponds : '300.000 pour ce projet, c’est énormissime', trop cher", a expliqué la secrétaire d'État devant les sénateurs.

Marlène Schiappa affirme n'avoir "jamais eu de relation personnelle" avec le journaliste controversé Mohamed Sifaoui

Marlène Schiappa a été interrogée sur ses relations avec le journaliste controversé Mohamed Sifaoui, l'un des dirigeants de l'USEPPM, une association vivement mise en cause par un rapport administratif.

"Je ne suis pas une amie de Mohamed Sifaoui. Je le démens. (...) Je n’ai aucune relation personnelle avec lui et je n'en ai jamais eu en dehors de mon action ministérielle", a avancé Marlène Schiappa.

Le préfet en charge de l'attribution du fonds Marianne, Christian Gravel, a donné une autre version devant les sénateurs.

Il a affirmé avoir "appris que l'USEPPM pourrait bénéficier du fonds Marianne lors d’un appel téléphonique de Monsieur Sifaoui" qui lui disait "sortir d’un rendez-vous avec la ministre". Le préfet a situé cet échange en mars, plusieurs semaines avant le lancement du fonds.

Marlène Schiappa indique qu'elle n'est pas "omnisciente" dans l'affaire du fonds Marianne

Interrogée par le rapporteur Jean-François Husson sur le rapport de l'Inspection général de l'administration (IGA) aux conclusions au vitriol, Marlène Schiappa a botté en touche.

"L'IGA a eu accès à des informations que je n’ai pas, je ne suis pas omnisciente dans ce dossier", s'est défendue l'ancienne ministre déléguée à l'Intérieur.

On vous explique ici le contenu de ce rapport.

Fonds Marianne: pour Marlène Schiappa, "ça n'a jamais été une cagnotte"

"Le budget du fonds Marianne est une ligne budgétaire du fonds interministériel de prévention de la délinquance donc du ministère de l'Intérieur, ce n’est à aucun moment une cagnotte", a expliqué Marlène Schiappa devant les sénateurs dans son propos liminaire.

Elle a été rapidement recadrée par le rapporteur de la commission d'enquête Jean-François Husson (LR). "Personne ici n'a jamais parlé de cagnotte", lui a répondu le sénateur.

Fonds Marianne: les sénateurs commencent à auditionner Marlène Schiappa

Marlène Schiappa commence son audition devant les sénateurs.

Est-elle intervenue directement dans la sélection des associations lauréates du fonds Marianne ? Ces subventions ont-elles été attrbuées avec assez de rigieur ? Connaissait-elle Mohamed Sifaoui, le journaliste qui a dirigé l'association visé par un rapport administratif accablant ?

Autant de questions auxquelles Marlène Schiappa va devoir répondre.

On vous détaille ces interrogations dans notre article.

"Défaut de vigilance", "traitement privilégié"... Marlène Schiappa va devoir se défendre face à un rapport accablant

Le fonds Marianne avait pour objet de "financer des personnes et associations qui vont porter des discours pour promouvoir les valeurs de la République et pour lutter contre les discours séparatistes".

Problème: la réalité du travail effectué par certaines associations, dont l'USEPPM qui a bénéficié de 355.000 euros, la plus grosse subvention attribuée, interroge.

Un rapport au vitriol de l'inspection générale de l'administration (IGA) a pointé "le traitement privilégié" accordé à cette dernière.

Marlène Schiappa nie depuis le départ être intervenue dans l'attribution des subventions.

On vous explique tout ici.

Bonjour

Bienvenue à toutes et à tous dans ce live consacré à l'audition de marlène Schiappa devant la commission d'enquête du Sénat.

La secrétaire d'État devra répondre sous serment aux interrogations sur le fonds Marianne, lancé en 2021 par celle qui était alors ministre déléguée à la Citoyenneté après la mort de Samuel Paty, ce professeur d'histoire-géographie assassiné en octobre 2020 lors d'un attentat islamiste.

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