Échec des motions de censure: RN et Nupes accusent Les Républicains d'être "les alliés" de Macron

"Béquille du pouvoir", "l’assistance respiratoire d’une formation politique crépusculaire", "bouée de sauvetage"... Depuis cet après-midi et le rejet par l'Assemblée nationale des motions de censure contre le gouvernement, de nombreux députés Nupes et RN n'hésitent pas à critiquer vivement Les Républicains.
Car le parti de droite, qui se définit comme opposant à la politique d'Emmanuel Macron, n'a pas soutenu le texte de la Nupes, contrairement au RN. Ainsi, la motion de censure portée par les élus de gauche a recueilli 239 voix, à seulement 50 unités du seuil nécessaire pour avoir la majorité. Si les 61 députés LR avaient voté le texte, la motion de censure aurait été adoptée.
"La droite sauve le gouvernement de justesse", lance donc l'ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.
"Le gouvernement peut remercier Les Républicains"
"Non seulement LR ne vote pas la motion de censure de la Nupes, mais en plus dans son discours, le président du groupe, Marleix, lance un appel du pied à Macron pour gouverner avec lui", abonde le député insoumis Antoine Léaument. "Le bloc bourgeois serre les rangs", lance-t-il.
De l'autre côté de l'hémicycle, Marine Le Pen estime que "le gouvernement peut remercier Les Républicains qui n'ont pas souhaité" voter les motions de censure. "Ils n'ont même pas jugé bon d'en déposer une."
"Désormais, il n'y a plus aucun doute: ils sont les alliés d'Emmanuel Macron", écrit la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
"LR aujourd'hui est dans la majorité"
"Le verrou, c'est LR", abonde sur le plateau de LCP Jean-Philippe Tanguy. "Ils nous ont déjà fait le coup cet été en votant le projet de loi de finances rectificative", poursuit-il, faisant référence à l'alliance au mois de juillet entre Les Républicains et Renaissance.
"LR aujourd'hui est dans la majorité. Les choses sont assez simples dans la vie: soit vous êtes pour, soit vous êtes contre. On n'élit pas des gens pour s'abstenir", continue le député RN.
Dans l'hémicycle, Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a justifié ce choix de ne pas voter les motions de censure.
"En les votant, nous ferions tomber le gouvernement. Cela aboutirait très probablement à remplacer le gouvernement Borne II par le gouvernement Borne III, et puis la semaine suivante Borne IV. (...) Il n'y a aucune utilité pour les Français", a-t-il estimé.