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Parlement

Autorisation de la recherche sur l'embryon: le texte pourrait rester en suspens

Le débat sur la recherche sur l'embryon a commencé vers 19h30, avec quelques heures de retard.

Le débat sur la recherche sur l'embryon a commencé vers 19h30, avec quelques heures de retard. - -

L'Assemblée nationale devait débattre jeudi d'une proposition de loi des Radicaux de gauche pour autoriser la recherche sur l'embryon, soutenue par le gouvernement, mais vivement contestée par des députés UMP. Ceux-ci ont tout fait pour essayer d'empêcher son examen.

Le texte des Radicaux de gauche pour autoriser la recherche sur l'embryon sera-t-il examiné par l'Assemblée nationale? Les députés devaient en tout cas débattre jeudi de ce sujet, proposé par les Radicaux de gauche et soutenu par le gouvernement.

Mais les députés UMP ont tout fait pour retarder, voire empêcher son examen, en déposant plus de 300 amendements. A 19h30, le débat venait tout juste de commencer, avec quelques heures de retard.

Les députés UMP, les plus réfractaires à ce texte, qui avaient déjà fermement bataillé lors de la révision de loi bioéthique de 2011, se sont en effet relayés pour défendre amendements et motions de procédure sur le premier texte des Radicaux de gauche à être examiné jeudi, concernant l'organisation des élections européennes.

"On découvre les subtilités de l'opposition"

Une seule journée de débat a été prévue pour examiner les textes du groupe RRDP. Cette "niche", dans le jargon parlementaire, est une journée réservée à un groupe parlementaire de l'opposition pour étudier ses textes. Si l'examen du texte sur la recherche sur l'embryon n'était pas achevé dans la nuit de jeudi à vendredi, il faudrait alors trouver un nouveau créneau.

"On découvre les subtilités de l'opposition", commentait avec une certaine gourmandise à la mi-journée le député UMP Philippe Gosselin.

"Au Sénat, il a fallu s'y reprendre à deux fois", a confié jeudi matin la ministre de la Recherche Geneviève Fioraso. Pour elle, il est indispensable de donner un "signal" aux chercheurs français qui, dans ce domaine particulier, ont "décroché" dans le classement mondial. D'autant plus que ces projets de recherche, portant sur l'embryon ou les cellules souches embryonnaires, sont sous le coup de procédures judiciaires.

Depuis 2004, la recherche est interdite mais des dérogations sont possibles sous le contrôle de l'Agence de biomédecine. Un peu plus d'une soixantaine sont en cours depuis cette date, selon le ministère de la Recherche.


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