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Parisot lie réforme des retraites et lutte contre les déficits

La présidente du Medef Laurence Parisot estime que la réforme des retraites doit être vue à l'aune de la situation désastreuse des finances publiques françaises. La réforme, dont la principale mesure est le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ e

La présidente du Medef Laurence Parisot estime que la réforme des retraites doit être vue à l'aune de la situation désastreuse des finances publiques françaises. La réforme, dont la principale mesure est le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ e - -

JOUY-EN-JOSAS, Yvelines (Reuters) - La réforme des retraites doit être vue à l'aune de la situation désastreuse des finances publiques françaises, a...

JOUY-EN-JOSAS, Yvelines (Reuters) - La réforme des retraites doit être vue à l'aune de la situation désastreuse des finances publiques françaises, a déclaré mercredi la présidente du Medef Laurence Parisot.

La réforme, dont la principale mesure est le report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite, sera examinée à l'Assemblée nationale à partir du 7 septembre, date d'une journée de grèves et de manifestations à l'appel de tous les syndicats.

"Nous avons des finances qui sont sur une trajectoire extraordinairement inquiétante. Si nous continuons comme ça, très vite, dès 2015, nous pourrions avoir un niveau de dette égal à 100%" du produit intérieur brut, a dit Laurence Parisot à des journalistes lors de l'université d'été de l'organisation patronale, à Jouy-en-Josas (Yvelines).

"Donc il faut penser toutes les décisions que nous avons à prendre en ce moment notamment en fonction de cela. Si nous ne le faisons pas, nous ne risquons qu'une chose, c'est de nous appauvrir", a-t-elle ajouté.

L'équilibre entre nombre d'actifs et retraités a changé, donc il faut relever l'âge légal de départ en retraite afin de conserver un système "capable de verser des pensions", a-t-elle dit.

Une plus forte imposition des entreprises, demandée par les opposants à la réforme gouvernementale, n'est pas la solution car les prélèvements en France sont déjà plus élevés qu'ailleurs en Europe, a poursuivi Laurence Parisot.

Interrogée sur une éventuelle hausse de la CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale), évoquée par le ministre du Budget François Baroin pour 2013, elle a répondu : "vraiment, je ne le souhaite pas".

"Nous arriverons d'autant plus vite à retrouver le chemin de la croissance que surtout nous n'augmenterons pas les prélèvements obligatoires, que ce soient ceux qui pèsent sur les ménages ou ceux qui pèsent sur les entreprises", a-t-elle dit.

Jean-Baptiste Vey, édité par Thierry Lévêque