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Paris, Marseille : la droite fragile pour les municipales

Les Coulisses de la Politique, de Jean-François Achilli, du lundi au vendredi à 7h20 sur RMC

Les Coulisses de la Politique, de Jean-François Achilli, du lundi au vendredi à 7h20 sur RMC - -

Par-delà l’inauguration ce week-end de « Marseille, capitale européenne de la culture », il y a un enjeu majeur, immédiat : celui des municipales. La droite s’inquiète de perdre son fief, d’autant plus que Paris semble désormais inaccessible.

Le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, 74 ans, se fait désirer, lui qui hésite à briguer un quatrième mandat. La guerre est déclarée dans la cité phocéenne, à droite comme à gauche. Il faut savoir qu’il ne devrait pas y avoir de primaire à l’UMP à Marseille, le sortant étant de droite, à l’inverse de Paris. Gaudin, qui se représentera dans son fief du 4ème secteur, est plus intéressé par son vieux rêve de toujours, la présidence du sénat. Renaud Muselier hors course, le député Guy Tessier veut saisir sa chance.

Et en face, au PS, il y aura aussi pléthore de candidats…

Avec déjà la ministre Marie-Arlette Carlotti et le patron de la communauté urbaine Eugène Caselli. A moins qu’un certain Bernard Tapie, jadis Radical, décide finalement de sortir de son yacht le Reborn, qui devrait s’amarrer le mois prochain dans le Vieux port face à la mairie… Jean-Claude Gaudin et la droite marseillaise veulent redorer leur blason avec l’opération culturelle qui démarre ce week-end et casser l’image de capitale du crime. La bataille municipale qui va démarrer au printemps s’annonce tout aussi sans pitié.

A Paris, en revanche, la droite se cherche toujours son candidat. Elle ne l’a pas encore trouvé.

« La droite la plus bête du monde » ne s’est toujours pas remise du duel fratricide Tiberi-Séguin d’il y a douze ans. Les copéistes de Paris, Pierre Charon et Rachida Dati en tête, vont publier un communiqué ce week-end, pour réclamer une primaire ouverte à droite, avant l’été, qui irait de l’UMP aux centristes de l’UDI. Les dernières déclarations de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a reconnu avoir été approchée, ont déjà fait pschitt : « Si elle y va, ce sera son cimetière », a prédit hier soir un fin connaisseur de la droite parisienne, que l’ex-ministre a consulté il y a trois mois. Pour NKM, la seule question posée est celle d’une candidature de François Fillon dans la capitale.

Va-t-il y aller ou pas, finalement ?

L’ex-Premier ministre n’ira pas, pas plus que Jean-Louis Borloo, selon leurs entourages. Tous deux, comme NKM, ne veulent pas griller leur cartouche pour 2017. Pour devenir maire, il faut s’imposer dans des arrondissements clefs, comme les douze, treize et quatorzième, qui votent à 75% à gauche. Le combat est quasiment perdu d’avance, explique un leader de la droite parisienne, face à une Anne Hidalgo qui ratisse le terrain depuis septembre, à la tête de son association Oser Paris, forte de 1 250 adhérents.

Il ne resterait alors plus que Rachida Dati pour se présenter à Paris…

C’est bien là le drame. Il ne resterait qu’elle, mais la droite voudra lui faire la peau, pronostique l’un de ses amis. Commentaire de notre expert en droite parisienne : « tous ceux qui se couchent le soir en se disant : si je suis maire de Paris, je serai Chirac, je serai un jour président, peuvent rester au lit ».

Ecoutez ici les Coulisses de la Politique de Jean-François Achilli de ce vendredi 11 janvier

Jean-François Achilli