Nupes et RN vent debout contre la réforme des retraites confirmée pour 2023 par Macron

Mercredi soir, le président de la République a confirmé que la réforme des retraites s'appliquera dès "l'été 2023." Les oppositions dénoncent un "coup de force".

Le président de la République Emmanuel Macron s'est dit "ouvert" à un report de l'âge de départ à 64 ans, et non 65 ans comme il s'y était engagé lors de la campagne présidentielle, en cas d'allongement de la durée de cotisation. Les oppositions ont vivement réagi à cette déclaration, qui confirme que la réforme des retraites s'appliquera à "l'été 2023" avec "quatre mois de travail par an" en plus.

"La réforme des retraites est essentielle si on veut préserver notre modèle social", a défendu le président de la République sur France 2 mercredi soir.

"Nous serons en première ligne pour s'y opposer"

"La retraite à 64 ou 65 ans n’est ni utile, ni souhaitable. Elle est profondément injuste. Emmanuel Macron, pressé par Bruxelles, annonce ce soir vouloir la mettre en œuvre progressivement à partir de cet été. Les Français peuvent compter sur nous pour nous y opposer", écrit sur Twitter la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen.

"Les députés du RN seront en première ligne pour s’y opposer", prévient dès mercredi soir son bras droit Jordan Bardella.

De l'autre côté de l'hémicycle, les députés de la Nupes, et en particulier ceux de La France insoumise, ont aussi tancé vertement le président de la République.

"Macron confirme la retraite à 65 ans, rejetée par une large majorité de Français. C'est une provocation, un coup de force, une menace de grande régression", lance ainsi Clémentine Autain.

La députée insoumise de Seine-Saint-Denis estime que "la réplique doit être à la hauteur", alors que des manifestations devraient être organisées dans les prochaines semaines et que deux journées de grève sont prévues: ce jeudi 27 octobre et le jeudi 10 novembre.

Ariel Guez