BFMTV
Politique

Nouveau gouvernement Valls: les premières indiscrétions

Manuel Valls à son entrée à l'Elysée lundi soir, pour consulter François Hollande sur le remaniement.

Manuel Valls à son entrée à l'Elysée lundi soir, pour consulter François Hollande sur le remaniement. - Dominique Faget - AFP

Qui fera partie du nouveau gouvernement, qui en sortira? Les rumeurs vont bon train, avant l'annonce officielle mardi de la nouvelle équipe de Manuel Valls.

Certains d'entre eux ont déjà annoncé lundi leur sortie du gouvernement. D'autres regardent fébrilement leur téléphone, dans l'espoir que Manuel Valls les appelle. Qui est susceptible de devenir ministre mardi? BFMTV.com fait le point sur les rumeurs.

Ils ne seront pas au gouvernernement

Lundi en fin d'après-midi, Arnaud Montebourg a annoncé officiellement son départ du gouvernement. Il en a profité pour adresser ses "remerciements à Aurélie Filippetti et Benoît Hamon", qui "ont fait le choix de leurs convictions". Façon, en filigrane, de rendre officielle la fin de leur présence au gouvernement. Un peu plus tôt, Aurélie Filippetti avait adressé une lettre au chef de l'Etat et à Manuel Valls pour leur signifier qu'elle ne souhaitait pas faire partie du nouveau gouvernement. Lundi soir, Benoît Hamon a également confirmé son départ sur France 2.

Autre certitude quant aux absents du prochain gouvernement: les écologistes n'en seront pas. Réunis lundi midi en conseil exécutif, les Verts n'ont même pas eu besoin de vote pour se décider. "Les conditions n'étaient pas réunies en avril, elles le sont encore moins aujourd'hui", lance Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV. Et tant pis si, au printemps, certains comme Jean-Vincent Placé ou encore François de Rugy avaient exprimé le souhait de voir leur parti au sein du gouvernement.

Le jeu des chaises musicales

  • Arnaud Montebourg parti, le ministère de l'Economie et des Finances devrait reprendre une forme classique, dirigée par Michel Sapin, selon les informations de BFMTV.

Figure de la gauche, Christiane Taubira était la rescapée du précédent remaniement, pour mener à bien la réforme pénale. Mais celle qui a cristallisé les critiques d'une partie de la droite n'a jamais caché ses désaccords avec Manuel Valls: le Premier ministre pourrait en profiter pour la faire remplacer. Or André Vallini, spécialiste de la justice au sein du PS, n'a jamais caché non plus son intérêt pour ce portefeuille ministériel. Son nom avait déjà été cité lors du précédent remaniement, et pourrait enfin être prononcé mardi sur le perron de l'Elysée.

Le nom de Jean-Jacques Urvoas a lui aussi beaucoup circulé après les élections municipales du printemps dernier. Son nom était alors cité pour remplacer Manuel Valls place Beauvau: le député finistérien est un connaisseur des réseaux de l'Intérieur. Interrogé par le Télégramme lundi, il a assuré comprendre la décision de Manuel Valls: "L'autorité est une vertu cardinale en politique". Quant à son avenir proche, Jean-Jacques Urvoas se déclare "très prudent", et se contente de glisser au quotidien breton: "Je suis un garçon discipliné, contrairement à d'autres".

A Lyon, Gérard Collomb l'avait dit au printemps: il ne souhaitait pas faire partie du gouvernement. Il faut dire que le maire PS de Lyon venait d'être réélu pour un troisième mandat et annonçait ainsi vouloir se consacrer à sa ville à 100%. Lundi, le discours a changé. Au cours d'une conférence de presse, l'élu a déclaré qu'"il ne peut y avoir que l'affirmation d'une seule ligne politique parmi les membres du gouvernement: celle définie par Manuel Valls". Il va même jusqu'à affirmer "ne pas fermer la porte" à une éventuelle entrée au gouvernement, et se dit "prêt à aider", rapporte 20Minutes. "C'est au président et au Premier ministre de faire leur choix. Jusqu'à présent, je n'avais pas vu qu'on avait besoin des compétences du maire de Lyon. Mais je n'ai pas reçu de coup de téléphone".

Ariane Kujawski