BFMTV
Politique

Non-lieu dans l'enquête sur les voyages en jet de Sarkozy payés par la société d'un proche

Nicolas Sarkozy bénéficie d'un non-lieu dans l'affaire des voyages en jet privés, financés par la société Lov Group.

Nicolas Sarkozy bénéficie d'un non-lieu dans l'affaire des voyages en jet privés, financés par la société Lov Group. - PHILIPPE WOJAZER - AFP

Selon des sources concordantes de l'AFP, les juges d'instruction ont ordonné un non-lieu dans l'affaire des voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy.

Jamais inquiété judiciairement dans cette affaire, Nicolas Sarkozy bénéficie d'un non-lieu par les juges d'instruction, concernant ses voyages en jet privé entre décembre 2012 et février 2013. Facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit, ces voyages avaient pour destination Doha au Qatar, les Etats-Unis ou encore Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. 

"Je me réjouis de cette décision qui confirme ce que nous avons toujours dit, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'un dossier sans aucun fondement et dans lequel il n'y avait aucune raison de mettre en cause Stéphane Courbit", a déclaré à l'AFP son avocat, Maître Christophe Ingrain.

Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en décembre 2014, en marge de l'affaire Air Cocaïne, l'enquête judiciaire menée à Marseille sur un vaste trafic international de drogue passée par la République dominicaine.

Des vols d'un montant de plus de 500.000 euros

Lors d'une perquisition dans les locaux de la société de transport aérien SNTHS, impliquée dans le trafic, les enquêteurs avaient découvert des factures adressées à Lov Group, dont trois concernaient des vols en jet privé de Nicolas Sarkozy. 

Au total, dix vols pris en charge par Lov Group ont pu être recensés par les enquêteurs, pour un coût de plus de 500.000 euros, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Dès le départ de l'enquête, l'avocat de Stéphane Courbit avait justifié ces voyages par le projet de son client de créer un fonds d'investissement, Columbia, dans lequel Nicolas Sarkozy était impliqué. Le projet avait été abandonné après la mise en examen pour abus de faiblesse de Stéphane Courbit dans l'affaire Bettencourt, expliquait-il.

Dans leur ordonnance, signée le 16 septembre, les juges d'instruction Guillaume Daïeff et Aude Buresi estiment que l'enquête a "montré la réalité et la consistance de ce projet Columbia" ainsi que "l'implication effective de M. Sarkozy" dans ce cadre, selon une source proche du dossier.

"Il n'est pas démontré que ces dépenses d'avion étaient contraires à l'intérêt de la société Lov Group", écrivent également les juges, selon la même source.

A.Mi avec AFP