Nice: le Front national nie avoir organisé les sifflets contre Valls

Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, les deux députés FN du Sud de la France. - Bertrand Langlois - AFP
Les Niçois qui ont sifflé Manuel Valls ont-ils été poussés? C'est ce qu'a affirmé l'élu de la région Philippe Tabarot (LR) après la cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet. Selon lui, "ce n'était pas spontané, ces huées". Une impression partagée par Manuel Valls.
"Division et haine"
Immédiatement après avoir quitté une foule visiblement hostile, Manuel Valls a tenu à donner son sentiment sur la scène qui venait de se dérouler sous les yeux des caméras.
"Quand on chauffe à blanc des militants, des sympathisants, il ne faut pas s'étonner de recueillir de la division et de la haine. Cette image n'est pas celle de Nice et pas davantage celle de la France" a estimé le Premier ministre.
Il est le premier à avoir évoqué la présence de "militants" "chauffés à blanc", sans toutefois nommer précisément le parti ou le mouvement dont seraient "militants" les gens qui l'ont sifflé avant et après la minute de silence nationale.
La piste FN
C'est finalement Philippe Tabarot qui va lâcher un nom, celui de Marion Maréchal-Le Pen. L'élu de droite affirme qu'"il y avait une petite bande aux abords, qui était clairement identifiée FN". Sans préciser comment il les a "identifiés", Philippe Tabarot poursuit et accuse nommément la députée du Var d'avoir préparé ses militants à siffler Manuel Valls.
"D'ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen est allée les saluer à la fin", a expliqué Philippe Tabarot, décrivant une "tension forte, une ambiance électrique sous la chaleur" et des "gens plus énervés que recueillis".
La réponse du FN ne s'est pas fait attendre. Lors d'une conférence commune donnée mardi, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen ont tenté de désamorcer la polémique. Marion Maréchal-Pen a ainsi décrit sa version des faits:
"J'étais à Nice hier, j'ai entendu des huées spontanées. Je ne les justifie pas mais il faut comprendre" explique l'élue.