Municipales à Paris : l'UMP organisera des primaires ouvertes

L'UMP organisera des primaires ouvertes du 31 mai au 3 juin pour désigner le ou la candidate de la droite et du centre qui tentera de reconquérir la mairie de la capitale en 2014. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -
Après avoir brocardé le PS, l’UMP découvre les primaires ouvertes. Le parti de l'opposition organisera des primaires ouvertes du 31 mai au 3 juin pour désigner le ou la candidate de la droite et du centre qui tentera de reconquérir la mairie de Paris. Cette fois, l’UMP promet un processus « transparent » pour éviter le psychodrame de la consultation pour la présidence du parti. Six candidats sont sur les rangs pour le moment. La députée de l'Essonne et ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet (39 ans) fait figure de favorite dans cette primaire où elle concourra avec la maire du VIIe Rachida Dati (48 ans), le maire du Ier et chef du groupe au Conseil de Paris Jean-François Legaret (60 ans), le conseiller de Paris et conseiller régional Pierre-Yves Bournazel (35 ans), le conseiller régional Franck Margain (Parti chrétien-démocrate, 51 ans). Et avec une parfaite outsider, Douce de Franclieu: cette inconnue de 53 ans, ancienne mère de famille maintenant « sans profession si ce n'est candidate » défend une position « de droite libérale, girondine et anti-bobo », a-t-elle expliqué à l'AFP.
D'autres candidatures peuvent se déclarer jusqu'au 2 avril, mais a priori, les centristes de l'UDI n'iront pas, préférant garder leur indépendance à ce stade. Un éventuel second tour aura lieu du 7 au 10 juin.
Le gagnant devra affronter Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë et grande favorite à la primaire PS qui devrait se tenir en juin. Mais pour l'instant, elle est la seule candidate.
« Dati, Legaret et Bournazel regrettent l'opacité des primaires à Paris »
Balayés les doutes sur l'utilité d'une primaire, « l'objectif est de mettre en œuvre la procédure la plus démocratique et la plus transparente pour départager des candidats », a déclaré jeudi Philippe Goujon, président de la fédération UMP parisienne. La décision d'organiser une primaire n'a été prise qu'il y a un mois, quand François Fillon a finalement renoncé à se lancer dans cette bataille-là. « On a tiré les leçons de toutes les erreurs et de tous les échecs des élections internes dont la dernière », a-t-il assuré. L'UMP-Paris a donc tenté d'encadrer au maximum cette « première » d'une primaire pour des municipales.
Le feuilleton de la course à la présidence nationale de l'UMP a laissé des traces, et la fédération de Paris, plus connue pour ses divisions internes, tente par cet exercice de redorer son blason. Sauf qu'à peine annoncée, cette primaire ouverte est déjà dénoncée par la moitié des candidats déclarés. Dans un communiqué commun, « Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, regrettent la complexité, l'opacité et l’inéquité qui président à la préparation des primaires à Paris ».