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Montebourg : « Hors de question que Renault ferme le moindre site »

Arnaud Montebourg a demandé à Nissan de produire certaines de ses voitures en France dans les usines de Renault pour compenser les baisses d'activité

Arnaud Montebourg a demandé à Nissan de produire certaines de ses voitures en France dans les usines de Renault pour compenser les baisses d'activité - -

Invité sur RMC et BFMTV ce vendredi, Arnaud Montebourg a voulu se montrer ferme sur Renault, qui propose un gel des embauches plutôt que des licenciements. Le ministre du Redressement productif affirme aussi que Nissan pourrait faire construire ses voitures sur les chaînes de Renault, en France.

Arnaud Montebourg était l’invité d’RMC et de BFMTV ce vendredi. Le ministre du Redressement productif a redit qu’il était « hors de question que Renault ferme le moindre site » et affirme qu’il ne veut pas « de licenciements ni de plans de départs volontaires, comme c’est le cas chez tous les constructeurs européens », après l’annonce de la suppression de 7 500 postes d’ici 2016, principalement avec des départs à la retraite non remplacés. « Je préfèrerais que Renault continue à embaucher, mais lorsque vous avez un marché qui chute, comment vous voulez faire pour préserver l’outil industriel ? », s’interroge le ministre. « Je le dis solennellement : il est hors de question qu’il y ait la moindre fermeture ni la moindre pression sur les salariés », affirme Arnaud Montebourg, qui précise : « Je l’ai dit à Carlos Ghosn », le patron du constructeur automobile.

« Renault doit préserver l’emploi en France. J’ai demandé à Ghosn de mettre dans la discussion le fait que Nissan se porte au secours des usines françaises et mette du travail sur les chaînes françaises. Il a répondu oui ». L’entreprise, qui appartient au groupe français Renault, pourrait donc faire construire ses voitures dans l’Hexagone pour compenser les baisses de Renault. « Mercedes, l’un des actionnaires de Renault, construit à Maubeuge. Les Allemands font construire des véhicules chez nous, en France ! C’est une tradition de solidarité », explique le ministre.

Mathias Chaillot avec BFMTV