"Moi président": François Hollande assure qu'il aurait "nommé un Premier ministre" du NFP

François Hollande à l'Assemblée nationale, à Paris, le 18 juillet 2024. - Bertrand GUAY / AFP
La voix d'un ancien chef d'État. Dans les colonnes du quotidien Ouest France daté du vendredi 13 septembre, François Hollande a été longuement interrogé sur la longue séquence politique qui a suivi les élection législatives et qui s'est conclu par la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
Dans un premier temps, l'ancien locataire de l'Élysée entre 2012 et 2017 a indiqué qu'il allait censurer le gouvernement Barnier, qui doit être annoncé dans les jours à venir. "Ce que je vois déjà dans les premières annonces autour de la composition de son futur gouvernement laisse entendre qu’il ira dans le sens d’une politique encore plus à droite que celle conduite jusqu’à présent", justifie-t-il.
"Soutien sans participation"
Puis, François Hollande a également été questionné sur le fait que le nouveau Premier ministre ne soit pas issu des rangs de la gauche.
"Moi président, j’aurais nommé un Premier ministre issu du groupe arrivé en tête aux élections législatives, même s’il y avait toutes les raisons de penser qu’il serait censuré", dit-il.
En ce qui concerne l'hypothèse de Bernard Cazeneuve comme potentiel Premier ministre, François Hollande estime qu'un "'soutien sans participation' aurait pu être concevable, ou à tout le moins une non-censure."
"Je suis persuadé qu’une grande partie du groupe socialiste à l’Assemblée ne l’aurait pas censuré. Je l’avais dit à Emmanuel Macron lors de l’entretien que j’ai eu avec lui le 2 septembre", pronostique-t-il encore.
Selon lui, Emmanuel Macron a finalement écarté cette hypothèse car il ne souhaitait "ni d’un Premier ministre en cohabitation, ni d’un Premier ministre qui remette en cause la réforme des retraites, ce qui aurait sûrement été le cas avec Bernard Cazeneuve."
"Il lui revenait de nommer un Premier ministre qui correspondait au vote des Français, et ensuite de voir si ce Premier ministre pouvait trouver une majorité à l’Assemblée", critique-t-il finalement.
En ce qui concerne son cas personnel, lui qui n'a pas écarté être candidat à une prochaine présidentielle se dit prêt à "être le plus utile possible."