Michel Mercier: l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs élargie à son épouse?

Le sénateur MoDem est sous le coup d'une enquête préliminaire après les révélations du Canard enchaîné sur l'emploi de deux de ses filles comme assistantes parlementaires. D'après Le Parisien, les investigations s'intéressent aussi à son épouse.

L'affaire Mercier est-elle l'affaire de toute une famille? Une enquête préliminaire a été ouverte le 2 août par le parquet national financier, après les révélations du Canard enchaîné sur l'emploi des deux filles du sénateur Modem Michel Mercier comme assistantes parlementaires. La véracité de ces activités professionnelles est en question, et les investigations portent sur des soupçons de détournement de fonds publics.

D'après l'hebdomadaire satirique, outre l'emploi de ses filles dans des ministères et au Sénat entre 2003 et 2014, l'élu aurait également embauché son fils au conseil départemental du Rhône, dont il était président en 2007. Mais selon les informations du Parisien ce vendredi, l'enquête porterait également sur l'éventuel emploi de l'épouse de Michel Mercier.

"Il s'agit de vérifier si, outre deux de ses enfants, le sénateur du Rhône a recruté son épouse Joëlle comme collaboratrice, sur une période encore plus longue, allant de 1995 à 2009, et, si oui, dans quelles conditions", détaille le quotidien.

Son épouse "en lien avec le terrain"

Rattrapé par la polémique autour de l'emploi de ses filles, le sénateur, proche de François Bayrou, a dû renoncer à sa nomination au Conseil constitutionnel, alors qu'elle avait déjà été publiée au Journal officiel. Il a été entendu par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) mercredi. Le jour du vote de la loi de moralisation de la vie publique, qui comprend l'interdiction des emplois familiaux.

Dans le cadre de cette audition libre, il a d'après le quotidien insisté sur la véracité du travail de ses proches, et expliqué que sa femme était chargée de faire le lien avec le terrain dans le Rhône. Une explication qui n'est pas sans rappeler celle donnée par François Fillon pour justifier l'activité de son épouse Penelope comme attachée parlementaire, qu'il a présentée comme chargée notamment d'assurer un relai auprès des électeurs de la Sarthe.

Charlie Vandekerkhove