BFMTV
Politique

Marine Le Pen sera candidate aux législatives à Hénin-Beaumont

placeholder video
Marine Le Pen était l'invitée du journal de TF1 ce jeudi soir. Elle a déclaré qu'elle serait bien candidate aux législatives.

C'est donc la fin du suspense. Alors que depuis sa défaite au second tour de la présidentielle Marine Le Pen avait gardé le silence, ménageant du même coup une incertitude autour de sa participation aux législatives dont les deux tours sont prévus les 11 et 18 juin prochains, elle l'a rompu ce jeudi soir. 

"Non, je n'ai pas hésité"

Invitée du journal de 20h de TF1, elle a déclaré: "Oui je serai candidate dans ma circonscription de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Je n’imaginais pas ne pas être à la tête de mes troupes." La présidente du Front national a ajouté que, selon elle, après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron et la formation du gouvernement d'Edouard Philippe: "il faut à l’évidence des députés sans complaisance, qui défendent les intérêts de la France et des Français. La meilleure garantie pour les Français, c’est d’avoir des députés du Front national". 

La leader frontiste a assuré qu'elle n'avait pas hésité à se présenter aux législatives, alors que la clôture du dépôt de candidature est fixé à ce vendredi 18h: "Non, je n’ai pas hésité, j’ai seulement attendu avant de rendre ma décision publique. J’ai une relation affective très forte avec les habitants du bassin minier, je ne me voyais pas ne pas venir pour tenter de les défendre, à la tête du plus grand nombre de députés possibles au sein de l'Assemblée nationale."

Conséquence directe de cette annonce, le Parti de la France de Carl Lang a décidé de retirer, à la demande de Jean-Marie Le Pen, sa candidate aux législatives dans cette 11e circonscription du Pas-de-Calais. 

Un nouveau clivage qui "enthousiasme" Marine Le Pen

Marine Le Pen, qui voit dans sa famille politique "le seul mouvement d’opposition à monsieur Macron dans la vie politique française", a également donné un aperçu de son analyse de la situation publique:

"La vie politique se recompose autour d’un nouveau clivage, entre les mondialistes, les européistes et les nationaux, ceux qui pensent que la nation est la meilleure protection. Je vous avoue que je trouve enthousiasmant que nous ne soyons plus dans le métronome droite-gauche qui finissait par devenir sclérosant."

Cette recomposition devrait aussi passer par une "modernisation" du Front national. Mais celle-ci n'interviendra qu'après le scrutin de juin, a expliqué Marine Le Pen. 

R.V. avec AFP