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Politique

Marine Le Pen s'oppose à un "rapatriement" en France de Mélina Boughedir 

Marine Le Pen

Marine Le Pen - YANN COATSALIOU / AFP

Marine Le Pen s'est prononcée contre un éventuel rapatriement de la djihadiste française Mélina Boughedir, reconnue coupable d'appartenance à Daesh par le justice irakienne.

Un aller sans retour. Marine Le Pen a estimé dimanche que la France ne doit pas accepter une éventuelle demande de "rapatriement" de Mélina Boughedir pour purger en France sa peine de réclusion à perpétuité, prononcée dimanche à Bagdad pour l'appartenance de la jeune femme à Daesh.

"Non, ça va, c'est bon, on en a assez des fondamentalistes islamistes dans nos prisons", a indiqué la présidente du Rassemblement national (ex-Front national) lors du Grand jury sur RTL et LCI. "Tous ces gens, qui sont partis en Syrie ou en Irak s'enrôler en quelque sorte dans l'armée de l'État islamique, doivent assumer leurs choix, ils doivent assumer les conséquences de leurs choix et je trouve ça tout à fait naturel que des pays comme l'Irak, qui ont été évidemment les premières victimes de leurs agissements criminels, s'autorisent à les juger et à les incarcérer", a ajouté la leader d'extrême droite.

Bombes à retardement

Melina Boughedir a été reconnue coupable à l'issue d'un nouveau procès au titre de la loi antiterroriste qui prévoit une période de sûreté de 20 ans.

"Un nombre sérieux (de fondamentalistes islamistes) vont sortir là, cette année et l'année prochaine, ils sont des bombes à retardement, par conséquent, nous n'avons pas besoin de rajouter une charge déjà sur notre système pénitentiaire qui, au passage, n'est absolument pas adapté pour accueillir ces terroristes islamistes", a dit Marine Le Pen.

Selon elle, "on voit bien que le régime pénitentiaire qui est accordé à ces fondamentalistes islamistes est le même que celui qui est accordé aux condamnés de droit commun et que, régulièrement, les gardiens de prison français sont agressés, sont victimes de tentatives de meurtre".

L.N. avec AFP