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Politique

Marine Le Pen à Marseille : « Nous sommes l’avenir »

Marine à Marseille lors des universités d'été du Front national, le 15 septembre 2013.

Marine à Marseille lors des universités d'été du Front national, le 15 septembre 2013. - -

Ce week-end, le Front national avait choisi Marseille, minée par les règlements de comptes, pour ses universités d’été. Confiante pour l'avenir du FN, devant 4500 personnes Marine Le Pen, a enfoncé le clou sur le thème de l’insécurité.

Le Front national pourrait jouer les arbitres lors des prochaines élections. Et Marine Le Pen l’a bien compris. Le futur, elle le voit grand pour le FN et n’a pas hésité devant 4500 personnes à conclure les universités d’été du FN en lançant : « Nous sommes l'avenir ! ». L'objectif pour son parti est désormais de transformer sa dynamique actuelle en votes lors des scrutins de 2014, pour les municipales et les européennes.
Des déclarations de François Fillon levant l'interdit ancien sur le vote FN, au fait divers de Nice qui a vu un bijoutier tuer un braqueur, tout semble s'être en effet conjugué ces derniers jours pour mettre en lumière la présidente du FN et son parti.

« Il n'y a pas d'exception marseillaise »

Pourquoi Marseille pour ces universités d’été ? Pour le symbole. Le FN avait donc choisi Marseille, en fonction de l’actualité qui secoue la ville ces derniers mois. Règlements de compte, drogues, braquages, Marine Le Pen en a profité pour enfoncer le clou sur le thème de l’insécurité. « Il n’y a pas d’exception marseillaise, il n’y a qu’une préfiguration marseillaise. Il suffit de lire les faits divers. La gangrène criminelle s’étend à toute la France. Aujourd’hui, les campagnes et les bourgs ruraux ne sont plus non plus épargnés. Et n’en déplaise à Manuel Valls, les chiffres parlent, même s’il cherche à les faire taire. Et la violence s’apparente de plus en plus à un terrorisme des rues dont le but est de voler, de tuer mais aussi de terroriser la population avant de la soumettre ».

« Hollande plus soumis à Obama que Blair à Bush »

Marine Le Pen ne s’est pas contentée de parler d’insécurité l'eurodéputée, dans un discours d’1h20, a aussi tenté de se positionner sur l’ensemble de la politique générale, notamment la Syrie, où elle s’en est pris à François Hollande. « Qui aurait deviné que sous ses airs placides de modeste président du Conseil général de Corrèze, François Hollande cachait un belliciste zélé. Plus soumis encore à Obama que Tony Blair en son temps à Georges W. Bush. Cette soumission est telle que l’on devine une forme de gêne chez les Américains et chez certains Anglais une forme de jalousie semblable a celle de l’épouse légitime envers la maitresse ».

« Incontournable, le FN est au centre des discussions »

Profitant de la confusion à l’UMP, Marine Le Pen en a profité pour proclamer la mort du "soi-disant front républicain" de la "funeste bipolarisation de la vie politique" française… Pour elle, le FN est désormais incontournable. « Le vrai succès, lance ainsi Marine Le Pen, peut-être le plus grand, c’est d’avoir approfondis notre présence dans tous les combats politiques. D’être incontournable puisque quel que soit le sujet abordé, nous sommes au centre des discussions. On parle de nos sans relâche. Elle parle aussi d’elle-même l’UMP. Elle passe même son temps à se regarder le nombril. On se regarde aussi les uns les autres à l’UMP, en chien de faïence. Mais à l’UMP la vraie préoccupation essentielle, c’est le Front national. C’est notre progression et l’adhésion croissante des Français à nos idées ».

Tugdual de Dieuleveult avec Lionel Dian