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Politique

Mamère : « Sarkozy sert ses amis du privé »

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La suppression de la publicité sur la télé publique, Noël Mamère n'est pas contre. Mais, dénonçant les intentions du Président de la République, le député Vert met en garde contre « un service public au rabais ».

Le député Vert Noël Mamère a toujours été favorable à la suppression de la publicité sur le service public. Mais à certaines conditions : « Contrairement à d'autres hommes de gauche pendant les débats sur la réforme de l'audiovisuel, j'ai continué à réclamer la fin de la publicité. Mais en l'accompagnant d'une disposition essentielle : l'augmentation de la redevance. La France est l'un des pays d'Europe qui a la plus faible redevance : 116 euros, contre 196 en Grande-Bretagne et 200 en Allemagne. J'ai aussi demandé que l'on prélève sur le chiffre d'affaire du privé. Et enfin, que des grandes entreprises qui répondent à des commandes publiques - comme Bouygues, Vivendi..., ne puissent pas détenir la majorité du capital d'une chaîne privée.

« Vers un service public au rabais »

Dénonçant les conséquences néfastes de la réforme entreprise par le Chef de l'Etat, Noël Mamère « crain[t] que cette suppression de la publicité, décidée du jour au lendemain par le Président de la République, en accord avec son ami Martin Bouygues, donne lieu à un service public au rabais, qui ne sera plus capable d'assurer dans de bonnes conditions la création. Comme l'a annoncé Frédéric Lefebvre, il y aura des plans sociaux, et la télé publique sera dans une situation de dépendance économique, politique et donc éditoriale.
Les téléspectateurs se disent que ça va peut-être perturber leur dîner. Mais ils ne voient pas ce qui est en cause au-delà de la suppression de la publicité. Le Président de la République peut maintenant nommer et révoquer les responsables de l'audiovisuel public. Ils ne voient pas qu'il y a un sous-financement du service public. »

Dépassant les « bonnes intentions affichées » de Nicolas Sarkozy, Noël Mamère a poursuivi : « l'objectif du Président de la République, c'est de rendre la monnaie à ceux qui l'ont aidé à accéder à la plus haute marche du pouvoir. Il a servi, tranquillement et cyniquement, ses amis du privé. »

La rédaction-Bourdin & Co