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Macron promet de "clarifier" le statut de Première dame s'il est élu président

Emmanuel Macron a assuré que son épouse aurait un rôle à l'Elysée s'il est élu président.

Emmanuel Macron a assuré que son épouse aurait un rôle à l'Elysée s'il est élu président. - Eric Piermont - AFP

Le candidat d'En Marche! a assuré que son épouse aurait un rôle à l'Elysée s'il était élu président.

Après avoir dévoilé son programme, Emmanuel Macron précise sa conception de la présidence qu'il voudrait incarner s'il est élu. Sur RTL ce vendredi matin, il a assuré que son épouse Brigitte Macron aurait "un rôle à l'Elysée" en cas de victoire.

"Un rôle officiel, ça dépend comment on l'entend. Elle aura le rôle qu'elle a toujours eu auprès de moi. Elle m'a toujours accompagnée, parce que c'est mon équilibre de vie, c'est comme ça que nous fonctionnons. Elle n'a jamais été rémunérée par la République, de près ou de loin. Elle ne sera pas rémunérée par la République", a-t-il développé.

"Je me méfie du terme rôle officiel, qui n'est pas avoir une fonction officielle rémunérée. Elle aura un rôle et elle ne sera pas cachée, parce qu'elle partage ma vie et parce que son avis est important (...) Je pense que c'est important de le clarifier", a-t-il ajouté à propos de ce rôle. "Avoir un rôle, un vrai statut, une capacité à faire, oui.", a-t-il conclu.

Pas de cadre juridique

En 2012, dans un entretien à Libération, la juriste Anne Levade, devenue présidente de la Haute autorité de la primaire de droite en 2016, précisait qu'aucun cadre juridique ne définit le rôle de la Première dame en France. Son statut est donc défini à la discrétion du Président, il n'est pas codifié.

"Le rôle du conjoint est à définir à deux. C’est un choix interne à l’Elysée, fait de façon discrétionnaire par le chef de l’Etat qui décide de dédier une partie de son budget au fonctionnement de ce cabinet. Lui attribuer un budget officiel reviendrait de fait à reconnaître un rôle au conjoint", expliquait-elle.

60.000 euros par mois pour Carla Bruni

Au même titre que les autres dépenses de l'Elysée, celles réalisées pour la Première dame sont soumises à la surveillance de la Cour des comptes. La présidence consacre en effet un budget à chaque Première dame, qui peut notamment bénéficier de collaborateurs.

Comme le rapportait LCI en juillet 2014, d'après la Cour des comptes, en 2013, la rémunération des collaborateurs de Valérie Trierweiler a coûté en moyenne près de 33.000 euros par mois. D'après Matignon, l'épouse de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, avait un cabinet de huit collaborateurs qui coûtait un peu plus de 60.000 euros par mois. 
Charlie Vandekerkhove