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Politique

Macron croit en "un équilibre dans les prochains jours" sur la loi travail

Le ministre de l'Economie, Emmanbuel Macron, lors d'une visite de l'entreprise d'insertion Idem, à Fragnes (Saône-et-Loire), le 2 mai 2016

Le ministre de l'Economie, Emmanbuel Macron, lors d'une visite de l'entreprise d'insertion Idem, à Fragnes (Saône-et-Loire), le 2 mai 2016 - PHILIPPE DESMAZES, AFP

En visite dans une usine de Saône-et-Loire, Emmanuel Macron s'est montré serein quant à l'avancement du projet de loi travail, ce lundi. Selon le ministre de l'Economie, "l'équilibre" est proche.

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a estimé ce lundi que le projet de loi travail allait "déboucher sur un équilibre" lors du débat parlementaire qui commence mardi, avec le début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale.

"On avance de manière pragmatique sur des terrains qui sont importants pour notre économie mais avec l'esprit de responsabilité", a déclaré à la presse Emmanuel Macron, en marge d'une visite de l'entreprise d'insertion Idem, à Fragnes (Saône-et-Loire), où il a été hué à son arrivée comme à son départ par une trentaine de militants FO réclamant le "retrait de la loi travail".

Flexibilité et sécurité

Emmanuel Macron a ajouté que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, avait "beaucoup échangé avec les parlementaires". Selon le ministre, ce texte va "donner plus de place aux accords de branche, aux accords d'entreprise et à la fois donner un contenu au compte personnel d'activité". "C'est vraiment en donnant à la fois les flexibilités et les sécurités qui permettent d'avancer que ce texte va déboucher sur un équilibre dans les prochaines heures, dans les prochains jours", a-t-il estimé.

Déficit de 40 voix pour voter la loi

Interrogé sur l'usage possible du 49-3 pour faire voter ce texte, le ministre a dit que ce n'était "pas la volonté de Myriam El Khomri, qui est très engagée dans ce travail et qui a à coeur de convaincre les parlementaires". Pour le rapporteur de la loi travail, Christophe Sirugue, député PS de Saône-et-Loire, "nous avons beaucoup progressé et nous pouvons encore le faire" sur l'écriture du projet de loi, qui accorde "une quinzaine de droits nouveaux". Dans un entretien paru lundi dans le Parisien, l'élu de Saône-et-Loire a estimé qu'il manquait "près de 40 voix pour obtenir une majorité et voter la loi", qui doit être examinée à partir de mardi à l'Assemblée nationale.

A.M avec AFP