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Lubrizol: Emmanuelle Wargon juge "prématuré" de dire que l'usine va rouvrir "très vite"

La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon.

La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon. - Ludovic Marin - AFP

La secrétaire d'État Emmanuelle Wargon a mis en doute l'annonce de réouverture rapide de l'usine Lubrizol de Rouen, promise par son PDG vendredi.

La secrétaire d'État à la Transition écologique Emmanuelle Wargon a estimé dimanche sur LCI que ce n'était pas au PDG de Lubrizol de commenter la dangerosité des produits. Elle a aussi jugé "prématuré" de dire que l'usine allait rouvrir "très vite", après des annonces du dirigeant en ce sens.

"Le PDG de Lubrizol je lui dis : ce n'est pas à lui de commenter la dangerosité des produits (...) ça appartient aux autorités de santé, aux autorités indépendantes", a-t-elle affirmé.

Des questions encore en suspens 

"Il s'est engagé à indemniser et c'est bien, il faut que le principe pollueur payeur joue, on attend de lui qu'il indemnise tout ce qu'il a à indemniser. Quant à la réouverture ce sera quand c'est possible, quand on est sûr, quand le site a été déblayé, quand toutes les questions posées seront traitées, quand on a compris d'où venait le départ de feu... Donc c'est peut-être un peu prématuré de dire qu'on va faire ça très vite", a-t-elle poursuivi.

Vendredi, un mois après l'incendie de son usine à Rouen, le PDG de Lubrizol Corporation Eric Schnur avait annoncé qu'il espérait redémarrer l'usine "aussi rapidement que possible".

Interrogée sur la sécurité des sites Seveso en général en France, Emmanuelle Wargon a assuré avoir "déjà commencé à s'adresser aux services pour leur demander de renforcer les contrôles sur les sites Seveso seuil haut, c'est-à-dire les plus dangereux". "Les restrictions d'effectifs (...) ne toucheront pas ces services-là", a-t-elle assuré.

La secrétaire d'Etat a notamment mentionné le cas de l'incendie cet été de la station d'épuration Seine aval, un "site inspecté 6 fois en 2018, et 3 fois en 2019" pour lequel elle a "exigé un audit de sécurité complet". Cet audit aura lieu en "début d'année prochaine, pour comprendre, alors qu'il y a des inspections, ce qui a bien pu se passer".

Jeanne Bulant