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Politique

Loi Travail: Valls évoque son "sentiment de gâchis"

Manuel Valls, le 1er avril 2015, face à l'Assemblée nationale.

Manuel Valls, le 1er avril 2015, face à l'Assemblée nationale. - Eric Feferberg - AFP

Manuel Valls a évoqué ce mercredi, à l’Assemblée nationale, son "sentiment de gâchis" sur l'impact économique du conflit social sur le projet de loi contesté sur le travail, alors que l'économie française montre des signes d'accélération.

Ce mercredi, à l'Assemblée nationale et en réponse au député communiste André Chassaigne, le chef du gouvernement a considéré que tout le conflit autour de la loi Travail "peut peser sur notre économie, au moment où l'action du gouvernement permet la reprise, la croissance et la baisse du chômage. Et j'ai parfois, oui, un sentiment de gâchis, face à cette situation où le moral des ménages connaît un bond sans précédent que certains risquent de dévaloriser". "Quand on veut défendre les salariés, on n'oublie pas ceux qui grâce à l'action du gouvernement retrouvent un emploi", a également lancé Manuel Valls au chef de file des députés Front de Gauche.

Pour Chassaigne, Valls s’éloigne de Mitterrand

Lors de sa prise de parole à la chambre des députés, le Premier ministre a par ailleurs "condamné" de nouveau les "blocages et les violences", citant notamment celles contre les permanences parlementaires et les forces de l'ordre. Dans la question qu’il a adressée à Manuel Valls, André Chassaigne lui a notamment reproché de "remettre en cause le droit de grève" par ses vives critiques des blocages, jugeant que c'était à rebours de propos de François Mitterrand en 1972. Il a aussi réaffirmé que, lors des grands conflits de 1936 ou 1968, le gouvernement avait fini par s'asseoir autour d'une table de négociations avec les syndicats.

A cela, l’ancien maire d’Evry a rétorqué que "toutes les libertés syndicales et de rassemblement ont été respectées" dans un pays en "état d'urgence" post-attentats, mais "le dialogue n'a jamais été rompu, ni avec les syndicats, tous les syndicats, ni avec le Parlement".

A.M avec AFP