Les socialistes dénoncent le cambriolage chez Ségolène Royal

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste et ses ténors ont dénoncé jeudi le nouveau cambriolage de l'appartement de Ségolène Royal à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), s'interrogeant sur d'éventuels mobiles politiques.
Jean-Louis Bianco, proche de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, a dit attendre des autorités "une implication sans faille pour élucider cette affaire".
L'appartement francilien de Ségolène Royal a été partiellement mis à sac mercredi. Il s'agit de la troisième intrusion au domicile de la présidente socialiste de Poitou-Charentes en quatre ans.
"Cette répétition, cette série, pose question. Il y a quand même des coïncidences qui interrogent", a déclaré à la presse Guillaume Garot, porte-parole de Ségolène Royal.
Cette nouvelle intrusion survient deux jours après l'annonce de la candidature de l'élue à la primaire présidentielle du PS.
Jean-Louis Bianco s'est dit certain que ces "agissements inacceptables n'entameront pas sa volonté légitime, de proposer aux Français une alternative au pouvoir en place".
"Vraiment je trouve ça très, très choquant et j'espère qu'on va trouver enfin, parce que ce n'est pas la première fois, les gens qui font ça", a dit pour sa part l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius sur France 2.
Le Parti Socialiste avait auparavant apporté son "total soutien" à Ségolène Royal, soulignant que les précédents cambriolages "n'ont toujours pas été élucidés".
"Le Parti socialiste s'en étonne et considère cette situation intolérable", dit-il dans un communiqué.
Arrivée chez elle mercredi en début de soirée, Ségolène Royal a constaté que quelqu'un s'était introduit dans l'appartement, situé en rez-de-jardin, en passant par une porte-fenêtre, a-t-on précisé de source policière.
"Aucun objet n'a été dérobé mais le bureau et deux chambres ont été mis à sac et tous les effets personnels, vêtements ou photos, ont été retournés, mis en vrac", a-t-on ajouté dans l'entourage de Ségolène Royal, qui devait porter plainte.
Les deux précédents cambriolages s'étaient déroulés le 17 octobre 2006, juste avant les primaires socialistes, et le 27 juin 2008, au moment où Ségolène Royal se lançait dans le congrès de Reims du PS.
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse