Pour Pradié, la droite "n'a pas de candidat naturel" pour la prochaine présidentielle

Le vice-président exécutif n'est pas sur la même ligne que le président de son parti, Éric Ciotti. Pour ce dernier, le "candidat naturel" de la droite pour 2027 est Laurent Wauquiez.

Un co-numéro deux qui parle à haute voix. Aurélien Pradié a des visions différentes de celles du président de son parti, Éric Ciotti. Et pas uniquement sur les retraites, mais également concernant la prochaine présidentielle.

Au sein du parti Les Républicains (LR), "il n'y a pas de candidat naturel pour 2027", estime le député du Lot sur BFMTV-RMC. Éric Ciotti, actuel président de la formation de droite, affirme le contraire. "Il faut un chef et vite", disait-il lors de la campagne du congrès LR, où il se disputait la présidence du parti avec Bruno Retailleau et Aurélien Pradié.

"La question, ce n'est pas seulement le choix de notre chef"

Pour le député des Alpes-Maritimes, la droite a un "candidat naturel": Laurent Wauquiez. Éric Ciotti avait tranché cette question dès le congrès, indiquant qu'avec lui comme président de LR, l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, serait le chef de file pour la prochaine présidentielle.

Une position qui ne recueillait, ni l'assentiment de Bruno Retailleau, ni celui d'Aurélien Pradié. "Pour que la droite gagne en 2027, il faut déjà qu'elle ait quelque chose à dire au pays. La question, ce n'est pas seulement le choix de notre chef. Il n'y a pas de candidat naturel, il y a le candidat qui s'imposera demain", déclare ce dernier sur BFMTV-RMC.

"Droite populaire"

"Franchement, si nous voulons nous reconstruire après avoir fait moins de 5% à la présidentielle, ce sera en se remettant profondément en question", estime-t-il.

Le Lotois cite la campagne présidentielle de "Jacques Chirac en 1995 qui parlait à tous les Français" et celle de "Nicolas Sarkozy en 2007 qui respectait les Français qui travaillaient durs". Et le parlementaire de vanter indirectement la ligne politique qu'il prône: "Cette droite populaire qui parle au peuple".

Aurélien Pradié avait fait campagne sur ce discours lors du congrès LR. Malgré un score honorable, les adhérents lui avaient préféré Bruno Retailleau et Éric Ciotti au premier tour, avant de désigner le Niçois au second.

Baptiste Farge