Les Républicains: Baroin "n'a pris aucune décision" pour 2017

Invité de BFMTV ce lundi soir, François Baroin a répondu aux critiques qui ont visé Les Républicains, ce week-end, à la suite du discours de Nicolas Sarkozy jugé pauvre en matière de propositions, notamment sur l'économie. Il a également laissé planer le doute sur ses objectifs en vue de 2017.

Il s'exprime assez rarement. Sauf quand il a "des choses à dire". Le sénateur-maire de Troyes, François Baroin, était l'invité de BFMTV ce lundi soir. Deux jours après le congrès "refondateur" de l'UMP, qui s'est transformée à cette occasion en "Les Républicains", des voix se sont élevées pour dénoncer le manque de propositions faites, notamment en matière d'économie, par Nicolas Sarkozy lors de son discours de clôture.

"L'élection présidentielle est dans deux ans", a rappelé sur notre antenne l'ancien ministre de l'Economie. "Nous avons le temps de travailler, il faudra voir dans quel état le pays sera six mois avant, et si il y a prise de responsabilité, si les Français nous font confiance, ensuite il faudra définir une méthode et un calendrier", a déclaré celui qui est également président de l'Association des maires de France. Avant d'assurer: "Nous savons la difficulté de la tâche."

Pour 2017? "Je n'ai pris aucune décision"

François Baroin a également annoncé sur BFMTV qu'il fera des "propositions aux Français" dans le courant du premier semestre de l'année prochaine. "Je ne parlerai ni des hommes, ni des structures, ni des écuries de poney de shetlands, car nous sommes trop loin de l'obstacle," a-t-il encore ajouté.

Concrètement, le sénateur-maire de Troyes a-t-il sous-entendu qu'il sera candidat à la primaire à droite de 2016, censée désigner un candidat en vue de l'élection présidentielle de 2017? Rien n'est moins sûr, à en croire l'intéressé:

"Non, je n'ai pas pris de décision", a assuré François Baroin. "Je ferai savoir la nature de mes intentions et de mon engagement, au côté de celui ou celle qui portera le projet le plus intéressant."

"L'opinion est volatile"

Mettant en avant son indépendance, François Baroin a souhaité préciser qu'il n'appartient "à aucun écurie", se décrivant comme "un homme libre". Quant au duel qui semble se dessiner entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé en vue de l'investiture pour la présidentielle de 2017, l'ancien ministre a encore joué la carte de la prudence. "Aussi bien Alain Juppé que Nicolas Sarkozy sont bien placés pour savoir que l'opinion est volatile." Rendez-vous au premier semestre 2016, donc?

Jé. M.