Législative partielle à Paris: LR espère un accord avec Rachida Dati "d'ici la rentrée" pour éviter un duel avec Michel Barnier

Rachida Dati à Paris le 28 juillet 2025. - THOMAS SAMSON / AFP
La présidente de la fédération LR de Paris Agnès Evren espère trouver "d'ici la rentrée un accord" avec Rachida Dati sur la législative qui doit se tenir d'ici octobre dans la capitale et les municipales de 2026 afin d'éviter une guerre fratricide avec Michel Barnier, a-t-elle indiqué à nos confrères de l'AFP.
"J'espère que nous trouverons un accord d'ici la rentrée", a affirmé la sénatrice de Paris, chargée lundi par la commission nationale (CNI) de LR de "conduire les discussions" avec Rachida Dati pour "bâtir une liste de rassemblement" pour les municipales.
La ministre de la Culture a annoncé lundi devant la CNI son intention de briguer le siège de député laissé vacant dans la deuxième circonscription de Paris par le macroniste Jean Laussucq, déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel.
Cette candidature pourrait entraîner une guerre fratricide dont Les Républicains sont coutumiers entre Rachida Dati et l'ex-Premier ministre Michel Barnier, qui a été officiellement investi candidat du parti.
"Rachida Dati ne peut gagner sans LR"
"À droite, nous avons tous la responsabilité de gagner Paris face à la gauche. C'est une exigence pour tous les Parisiens qui attendent l'alternance", explique Agnès Evren, qui estime que le maintien des deux candidatures rivales enverrait "un très mauvais signal" à quelques mois des municipales.
"Les Républicains ne peuvent gagner Paris sans Rachida Dati et Rachida Dati ne peut gagner sans LR", assure la présidente de la fédération de Paris, la plus importante du parti, acquise majoritairement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a adoubé la candidature de Michel Barnier.
Pour Agnès Evren, il y a trois conditions pour que la droite puisse ravir la capitale à la gauche: "une incarnation forte que nous avons déjà (avec Rachida Dati), un projet solide sur lequel nous travaillons et de l'unité".
À l'issue de la CNI, l'ex-candidate à la présidentielle Valérie Pécresse a plaidé pour un "accord gagnant-gagnant": Michel Barnier candidat LR à la législative et Rachida Dati à la municipale.
Pour que cet accord devienne une réalité, LR pose deux conditions: la première, que la ministre aurait acceptée, est que l'équipe des conseillers municipaux de Rachida Dati soit "majoritairement issue de LR soit à 60-40%, voire à 70-30%", souligne Agnès Evren.
La seconde pose plus de problèmes, car elle demande la présence dans cette même équipe de membres de LR qui avaient sévèrement critiqué le débauchage en janvier 2024 de la maire du 7e arrondissement par Gabriel Attal pour qu'elle entre dans son gouvernement.
Renaissance tempère
Côté Renaissance, le parti qui détenait le siège jusqu'à présent, on attend que la situation se clarifie à droite pour présenter éventuellement un candidat.
La ministre Renaissance chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique Clara Chappaz, dont le nom a circulé pour cette législative partielle, a affirmé mardi sur RMC qu'elle ne voulait pas "ajouter du bazar au bazar". Elle n'a pas caché cependant qu'elle souhaitait "s'engager" dans une élection mais "en temps utile" et "dans une logique de rassemblement".
"On voit bien que la situation n'est pas claire, chaque chose en son temps", a-t-elle ajouté. "On laissera Les Républicains avancer" et "le camp présidentiel répondra aussi en temps voulu" à la question d'un éventuel prétendant.