"Il n'y a pas de guerre" Dati-Barnier: Pierre-Henri Dumont minimise le conflit au sein des Républicains

Opération déminage au parti Les Républicains. "Non, il n'y a pas de guerre" en interne, minimise Pierre-Henri Dumont, secrétaire général adjoint de la formation de droite, ce mardi 29 juillet sur BFMTV, alors que deux cadres de LR sont candidats pour l'élection législative partielle de la 2e circonscription de Paris: l'ancien chef du gouvernement, Michel Barnier ainsi que la ministre de la Culture et mairie du 7e arrondissement de la capitale, Rachida Dati.
Le premier a, sans surprise, été désigné ce lundi par la commission nationale d'investiture (CNI) du parti, tandis que la seconde a déclaré dans Le Parisien peu avant cette décision qu'elle serait candidate "quoi qu'il arrive", accusant son collègue de vouloir servir ses "ambitions présidentielles".
Sur BFMTV, Pierre-Henri Dumont défend la décision de son parti et appelle à "ne pas confondre les élections". "Ce sont deux destins pour deux élections différentes. On considère chez LR que Michel Barnier est le meilleur candidat pour être député à l'Assemblée et que Rachida Dati est probablement (...) la meilleure candidate pour gagner la mairie de Paris", explique l'ancien député du Pas-de-Calais.
"Il reste encore du temps"
La veille, LR avait déjà adoubé l'ancienne ministre de la Justice dans cette perspective, expliquant via un communiqué: "La CNI considère que Rachida Dati est la mieux placée pour incarner l'alternance. C'est pourquoi, la CNI désigne Agnès Evren, en sa qualité de présidente de la fédération de Paris, pour conduire les discussions avec Rachida Dati et bâtir une liste de rassemblement au service des Paris."
Pierre-Henri Dumont veut croire en une sortie par le haut. "Il reste encore du temps. Les dépôts de candidature sont dans plus d'un mois", souligne-t-il.
Si LR ne parvient pas à résoudre cette équation, alors le parti devrait composer avec le risque d'une défaite dans cette circonscription - occupée par François Fillon entre 2012 et 2017 - considérée comme imperdable par la droite.
En 2024, lors des législatives anticipées, le député Renaissance Jean Laussucq, par ailleurs ancien directeur de cabinet de Rachida Dati, l'avait emporté au second tour face à la socialiste Marine Rosset, candidate sous les couleurs de l'union de la gauche.
Mais dans une configuration particulière: lors de la première manche, cette dernière avait terminé en tête, avant que Jean Laussucq ne profite du retrait de l'élu sortant et candidat dissident Gilles Le Gendre, anciennement chef de file des députés macronistes, pour l'emporter.
Jean Laussucq a été déclaré inéligible "pour une durée d'un an" le 11 juillet dernier par le Conseil constitutionnel, qui a rejeté ses comptes de campagne.