Laurent Wauquiez : "Pas un drame si la Grande-Bretagne prend de la distance"

Laurent Wauquiez sur BFMTV le 6 février 2013 - -
"Je ne suis pas là pour faire de l'opposition stupide". Invité de Jean-Jacques Bourdin mercredi matin, Laurent Wauquiez a reconnu être d'accord sur le fond du discours de François Hollande mardi devant le parlement européen tout en déplorant un discours déjà-vu. "Il est temps de passer aux actes", a-t-il appelé de ses voeux.
Pour Laurent Wauquiez, qui fut ministre des Affaires européennes, il ne faut pas réduire le budget européen et ne surtout pas toucher à celui de la politique agricole commune (Pac). Il a également souhaité plus de protectionnisme en Europe. "Avancer sur la question du protectionnisme européen", c'est "le sujet majeur" affirme Laurent Wauquiez qui déplore qu'il ne soit pas abordé davantage par François Hollande.
"Pas un drame si la Grande-Bretagne prend de la distance"
Interrogé sur un éventuel départ britannique de l'Europe, Laurent Wauquiez n'a pas fait mystère de son opinion. "Je considère que ce n'est pas un drame si la Grande-Bretagne prend de la distance", a-t-il répondu, prônant une Europe à deux vitesses, avec un cercle restreint et un "deuxième cerle" reposant sur un partenariat économique et dans lequel le Royaume-Uni aurait davantage sa place selon Laurent Wauquiez.
Puis, interpellé par Jean-Jacques Bourdin sur le silence de l'UMP sur les solutions à apporter aux plans sociaux, Laurent Wauquiez a défendu le bilan de politique de l'emploi sous Nicolas Sarkozy avant de s'en prendre au nouveau gouvernement. "Le moteur de la politique de l'emploi est au point mort, a-t-il fustigé, citant les chiffres des contrats d'avenir -"même pas 5.000 ont été signés"- et des contrats de génération pas appliqués.
Le mariage pour tous, un sujet "important"
Faut-il aller plus vite sur le mariage pour tous ? "Non, c'est un sujet trop important", selon Laurent Wauquiez qui estime que ce projet de loi "ouvre la porte à la PMA et la GPA". En clair : si l'UMP monte autant au créneau sur ce sujet, c'est pour rester vigilante sur "un projet sociétal global" proposé "à la découpe".
"Ce qui me choque c'est qu'on traite de sujets majeurs de la société pour ne pas parler de l'emploi", a-t-il martelé, accusant le gouvernement de ne pas être suffisamment présent sur les dossiers du chômage et du pouvoir d'achat.