BFMTV
Les Républicains

L'UMP s'en prend aux déplacements de Hollande

Jérôme Chartier

Jérôme Chartier - -

Hollande préfère le train, mais son A330 lui coûte de plus en plus cher, selon le député de l'opposition Jérôme Chartier.

Le président normal continue d'agacer l'opposition. Jeudi, l'UMP Jérôme Chartier met en cause, dans un rapport, les déplacements du président de la République qui du fait de sa faible utilisation de l'avion présidentiel A330 à la faveur du train renchérit le coût de cet avion.

Il s'agit d'un rapport fait dans le cadre des crédits de la mission "Pouvoirs publics" du budget 2013. Cette mission doit être examinée et votée vendredi en séance. Selon ce rapport, "les crédits affectés (en 2013) aux déplacements", soit 18,2 millions d'euros, sont bien en baisse "de 6,19% par rapport à l'année dernière" (19,4 millions).

"Il est temps de mettre fin aux faux-semblants"

Mais Jérôme Chartier déplore d'abord que l'avion A330, surnommé "Sarko One" soit toujours intégré au budget du ministère de la Défense et non au budget de l'Elysée. "Il est temps de mettre fin aux faux-semblants et d'assumer que l'Airbus A330 présidentiel est l'avion du chef de l'Etat", assure-il maintenant que la gauche est au pouvoir.

Puis le député UMP va plus loin et proteste contre sa faible utilisation : "chacun sait dans le milieu aéronautique qu'un appareil commence à coûter cher lorsqu'il ne vole pas. Et justement, l'A330 présidentiel ne vole pas du fait de la décision du chef de l'Etat, et c'est bien ce qui fait qu'il coûte très cher", a-t-il ajouté.

"158 heures de vol à vide"

Cet appareil, qui a coûté 259,5 millions d'euros, avait suscité des protestations à gauche lors de son achat.

Jérôme Chartier note ainsi que depuis mai les pilotes de l'A330 ont effectué "158 heures de vol à vide pour se maintenir en condition opérationnelle".

Jérôme Chartier évoque aussi "la double peine" pour la dépense publique : le coût du voyage en train et les coûts de maintenance de l'A330. Il s'"inquiète" également des surcoûts de sécurité" quand François Hollande prend le train.