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Les Républicains

Juppé: "Je ne suis pas Hillary Clinton"

Alain Juppé à Strasbourg, le 13 septembre 2016.

Alain Juppé à Strasbourg, le 13 septembre 2016. - Patrick Hertzog - AFP

Le favori des sondages de la primaire de la droite a appelé ce jeudi à ne pas transposer le scénario américain et la victoire de Donald Trump, en France.

Au lendemain de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche, Alain Juppé met en garde contre "les parallèles qui n'ont pas de sens" avec la primaire de la droite, a où il est donné favori par les sondages, devant Nicolas Sarkozy. "N'essayons pas de transposer ce qui s'est passé aux Etats-Unis pour le 20 ou le 27 novembre", dates de la primaire de la droite, a déclaré Alain Juppé, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.

Une récupération "ridicule"

"La façon dont certains essaient de récupérer ce qui s'est passé aux Etats-Unis est ridicule", a-t-il jugé. "Je pense au Front national, je pense aussi à certains de mes concurrents", a-t-il ajouté, tout en assurant ne pas vouloir "dire du mal de Nicolas Sarkozy ou de tel ou tel autre". 

"Première récupération: 'Les sondages ça ne veut rien dire'. Très bien. Tout le monde le sait que les sondages ne sont pas prédictifs, que ce n'est pas un pronostic", a développé le favori pour la primaire, et donc des sondages. "Je ne suis pas Hillary Clinton. Et qui est Trump, chez nous? (...) Soyons sérieux il faut tirer les conséquences de cette élection, il faut écouter la colère de ceux qui se sentent complètement abandonnés, mais en tirer des conséquences simplement sur le plan des personnalités, c'est ridicule", a-t-il affirmé.

"Les élites nous tirent vers le haut"

"La deuxième conséquence qu'on en tire, c'est que l''establishment' a été mis en cause". "Soyons crédibles. Nicolas Sarkozy c'est pas l''establishment'? Arrêtons de faire des parallèles qui n'ont pas de sens", a-t-il lancé.

Alain Juppé veut également "arrêter cette espèce d'idiotie qui consiste à dire 'Les élites contre le peuple'. On a besoin d'élites (...) c'est elles qui nous tirent vers le haut. Et puis il faut que les élites écoutent le peuple aussi". "Il faut réconcilier, il ne faut pas cliver et opposer".

"Il y a quelques incertitudes à dissiper" sur Donald Trump, a enfin affirmé le maire de Bordeaux, qui assure néanmoins qu'il serait "disponible pour le dialogue", s'il était élu président.
A.S. avec AFP