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Les Républicains

Fillon ou "la revanche du collaborateur" en une de la presse

REVUE DE PRESSE - Le succès de François Fillon au premier tour de la primaire à droite est une victoire personnelle pour celui qui fut l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy et parfois son souffre-douleur.

La large victoire de François Fillon dimanche lors du premier tour de la primaire de la droite, est "la revanche du 'collaborateur'" d'un Sarkozy qui va pouvoir prendre, "la retraite à 62 ans", estime lundi la presse. 

Sous le titre, "Fillon, la revanche du 'collaborateur'", Les Echos, assurent qu'il "n'y a pas plus belle revanche pour François Fillon que de la prendre sur celui qui avait transformé leur couple exécutif, en un permanent supplice vexatoire". La Voix du Nord, voit également dans ce résultat: "la revanche du collaborateur" sur son "ancien patron qui a livré la campagne de trop". 

Fillon, l'ex-souffre-douleur

"L'ex-souffre-douleur de Sarkozy à l'indéfectible loyauté" est désormais "le leader tout désigné de la droite républicaine", constate le Midi Libre. "L'homme de province qui fut le 'collaborateur' de l'homme de Neuilly", est le "grand triomphateur", assure La Dépêche du Midi

"Il fut le second silencieux et loyal d'un homme qui ne lui épargna aucune avanie", rappelle Sud Ouest. Et il "peut savourer sa revanche, la route pour l'Elysée s'ouvre devant lui", assure le Républicain Lorrain

Par contre, pour Nicolas Sarkozy, c'est "la retraite à 62 ans", s'amuse Libération. Libé, toujours, souligne que bien que "courant comme un dératé dans le couloir de droite, Nicolas Sarkozy a eu beau multiplier les provocations verbales, les meetings, rien n'y a fait". 

"L'après Hollande a commencé"

Ce résultat surprenant du premier tour de la primaire de droite, annonce que "l'après Hollande a commencé", lance pour sa part Le Figaro. L'Opinion partage ce point de vue : "le chef de l'Etat" est "l'autre grand perdant de la soirée".

"Quatre millions de Français" ont voté "pour enclencher l'alternance et le priver de celui qu'il croyait être un adversaire à sa portée, Nicolas Sarkozy".

"La droite a su trouver la solution à l'entêtement de l'ancien président de la République", note La Presse de la Manche. "Il reste à la gauche de résoudre son propre problème avec François Hollande. Ou bien, si c'est impossible, de lui indiquer la sortie plus ou moins fortement.", suggère-t-il.

"Cette primaire constitue une démonstration de force dont François Hollande apparaît d'ores et déjà en victime collatérale. L'élimination de son adversaire préféré obscurcit un peu plus son horizon et rend plus improbable encore sa candidature", relève Le Républicain Lorrain. "La fin du sarkozysme appelle la fin du hollandisme", conclut La Charente Libre.

David Namias avec AFP