Factures invalidées: Rachida Dati dénonce une "une cabale politique"

La maire du VIIe s'est défendue sur BFMTV après l'invalidation par la Cour des comptes de dépenses indues lorsqu'elle était ministre de la Justice. - AFP
"Toutes mes dépenses personnelles sont prises en charge par moi-même. Je suis là-dessus hyper rigoureuse". Rachida Dati s’est défendue, ce jeudi, après les révélations du Point, la veille, sur l’invalidation de près de 190.000 euros de dépenses lorsqu’elle était ministre de la Justice, entre 2007 et 2017.
Selon l’hebdomadaire, les magistrats de la Cour des comptes ont notamment épinglé des "achats de vêtements de luxe" et des "contrats en communication" mirobolants. "Jamais le ministère de la Justice n'a pris en charge une quelconque dépense personnelle" a martelé sur notre antenne la maire du VIIe arrondissement de Paris, dénonçant une "une cabale politique".
La Cour des Comptes "ne remet pas en cause la nature des dépenses", mais "dit qu’il y a des frais concernant le ministère de la Justice - pas le ministre, pas Rachida Dati - qui n’ont pas été imputés sur la bonne ligne comptable", a-t-elle plaidé.
"Des cadeaux" pour les "délégations étrangères"
Sur les 9.000 euros de dépenses, une partie des sommes ont servi à acheter des foulards Hermès, selon Le Point. La décision fait état notamment de "factures d'achat de vêtements de luxe, de consommation de boissons ou de repas, d'achats de pâtisserie, de journaux, de produits de pharmacie", mentionné sous un bordereau "frais de réception et de représentation".
"La nature des dépenses, même si elles ne sont pas mises en cause, ne me concerne pas", a fait valoir Rachida Dati, assurant que les foulards Hermès n’étaient que de simples "cadeaux qu'on fait acheter par les ministères" pour "des délégations étrangères".
Les 180.000 autres euros ont servi à des dépenses de communication dans le cadre de contrats passés avec la société GiacomettiPéron. Cette société est impliquée dans une enquête du pôle financier sur les dépenses de sondages et de communication sous le gouvernement Fillon. Pierre Giacometti est un conseiller proche de Nicolas Sarkozy. La maire du VIIe arrondissement a réfuté entièrement cette décision.