Eric Woerth sur les divisions des Républicains: "Il faut construire la nef avant les chapelles"

Eric Woerth au journal de 20 heures de TF1, le 2 juin 2015. - TF1
Nommé mardi délégué général au projet des Républicains après une longue traversée du désert, Eric Woerth retrouve une place importante dans l'organigramme de l'ex-UMP. Il était mardi, l'invité du 20h de TF1, à la veille de la publication de son livre-programme, Une crise devenue française - Quelle politique économique pour redresser la France?
Cet ouvrage l'auteur le décrit comme "le programme du parti" et non, comme lui suggère le présentateur Gilles Bouleau, comme celui de Nicolas Sarkozy. "J'ai travaillé avec beaucoup de gens, avec le président du parti, avec Nicolas Sarkozy mais aussi avec ceux qui ont foi dans ce nouveau parti, dans l'idée que c'est un parti de rassemblement. Je vais travailler avec Alain Juppé, avec François Fillon, avec Bruno Le Maire", plaide-t-il. "Ce qui compte c'est d'avoir des valeurs nouvelles et aussi un esprit de rassemblement, un esprit collectif. (...) L'UMP était en miettes il y un an, les Républicains sont aujourd'hui un parti fort", assure-t-il.
Les divisions qui, au lendemain du congrès fondateur des Républicains affleuraient, ne semblent pas poser de problème au nouveau délégué général puisque "la compétition sera réglée par une élection primaire". Quant à choisir un candidat 2017, c'est un pas qu'il se garde bien de franchir. "C'est trop tôt tout ça, ce qui compte c'est de construire la nef avant les chapelles (...) On retrouvera de la crédibilité politique au travers du projet du parti."
Sur le fond, Eric Woerth a abordé les questions de l'ISF, des retraites et de la dette. "L'ISF, il faut le supprimer, ça n'existe nulle part ailleurs", a-t-il tranché. "Il faut progressivement prolonger l'âge de la retraite" qui va, selon lui, avec l'allongement de l'espérance de vie. Quant à la dette, l'ancien ministre du Budget juge que l'"on ne peut pas vivre à la charge des générations futures."