EN DIRECT - Sarkozy: "Ces chefs d'accusation sont grotesques"

Nicolas Sarkozy au 20h de TF1. - -
Mis en examen pour corruption active, trafic influence et recel de violation du secret de l'instruction, dans la nuit de mardi à mercredi, Nicolas Sarkozy a décidé de contre-attaquer, jeudi, sur le terrain médiatique. Il a répondu aux questions d'Europe 1 et TF1.
Dans la matinée, le Premier ministre Manuel Valls avait qualifié les faits reprochés à Nicolas Sarkozy de "graves". A droite, les ténors de l'UMP n'ont pas eu de mots assez forts pour dénoncer un "acharnement judiciaire". Retrouvez ici les dernières déclarations, et tout ce qu'il faut savoir sur l'affaire.
20h28 - "La question de savoir si on renonce ne se pose pas pour moi, car vis-à-vis de son pays, on a des devoirs", a expliqué Nicolas Sarkozy. "J'aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d'août ou au début septembre, de ce que je vais faire", a-t-il répondu sur le point de savoir s'il allait se présenter à la présidence de l'UMP.
20h24 - Nicolas Sarkozy "prend les Français à témoin" de son innocence et du fait qu'il "n'a rien à se reprocher". Distinguant bien l'affaire Bygmalion de celle de ses comptes de campagne rejetés par le Conseil constitutionnel, l'ancien président a expliqué qu'il n'y a "jamais eu le moindre de système de double facturation dans la campagne de 2012".
20h18 - "Monsieur Valls a menti", assure Nicolas Sarkozy, qui s'est étonné que le Premier ministre soit au courant des faits qui lui sont reprochés et qu'il les ait qualifiés de "graves". "Qu'en sait-il?", s'est interrogé l'ancien chef de l'Etat.
20h09 – TF1 diffuse l'entretien accordé par Nicolas Sarkozy. "Je suis profondément choqué de ce qui s'est passé. Mais si j'ai commis des fautes, j'en accepterais toutes les conséquences".
"Ne pouvait-on pas me convoquer pour que je réponde aux questions des juges? Devais-je absolument avoir rendez-vous à deux heures du matin avec les deux dames qui m'ont convoqué?", a-t-il lancé. Il a par ailleurs qualifié de "grotesques" les chefs d'accusation. "Où est le trafic d'influence? Où est la corruption?"
19h30 - Nicolas Sarkozy poste un message sur Facebook: "Mes Chers Amis, il est venu pour moi le temps de m'expliquer, de prendre la parole et la nuit dernière qui me fut réservée, m'a convaincu de le faire. Retrouvez cet entretien ce soir à 20h sur TF1 et Europe 1. Avec toute mon affection, NS".
19h20 - "Trouvez-vous normal qu'à travers son téléphone, toute l'opposition soit écoutée?", a réagi Nathalie Kosciusko-Morizet, mercredi soir, au micro de BFMTV. "On a vu que ces écoutes, madame Taubira en était informée et donc très probablement le ministre de l'Intérieur et le président de la République", s'est agacée la députée UMP de l'Essonne.
19h10 - "J'imagine le sentiment de très forte injustice" de Nicolas Sarkozy, a jugé Nathalie Kosciusko-Morizet sur BFMTV. "Tous les témoignages doivent commencer un message de soutien à lui, à sa femme, à Carla. [...] Je ne crois pas une seule seconde aux faits reprochés à Nicolas Sarkozy, car je le connais".
"Je ne sais pas si il y a un cabinet noir à l'Elysée", a poursuivi la députée UMP mais on peut considérer "que toute l'opposition a été entendue à travers les écoutes de Nicolas Sarkozy".
"Cette affaire finira par un non-lieu comme l'affaire Bettencourt", estime-t-elle enfin.
18h25 - "Il y a une volonté de m'humilier". "J’ai été en garde à vue pendant 15 heures sous la surveillance de policiers, les deux dames qui m’ont donné rendez-vous a deux heures du matin, il y avait une volonté de m’humilier", a estimé Nicolas Sarkozy dans des propos lus par Nicolas Poincaré sur Europe 1 avant la diffusion de l'entretien qui sera faite à 20 heures sur la radio et sur TF1. L'interview a été enregistrée dans les bureaux de Nicolas Sarkozy vers 17h30 mercredi
"Cahuzac lui n’a pas fait une seconde de garde à vue. Est-il normal qu’on ait choisi une magistrate membre du SM dont l’obession politique est de me détruire?", s'est-il interrogé en référence à Claire Thépaut.
18h20 - Les premiers mots de Nicolas Sarkozy ont été diffusés sur Europe 1. L'ancien président dénonce une "instrumentalisation politique d’une partie de la justice". "Il y a des choses qui sont en train d'être organisées, les Français doivent savoir. Je suis profondément choqué. Est-il normal que mes conversations soient écoutés puis diffusées par des journalistes?", a dit Nicolas Sarkozy.
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>> L'ESSENTIEL
• Sarkozy a été mis en examen pour corruption
• Son avocat Thierry Herzog est aussi mis en examen
• Un entretien enregistré est diffusé à 20 heures par TF1