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Les Républicains

Emplois d'avenir : l'UMP en ordre dispersé

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Plusieurs députés de l'opposition annoncent qu'ils voteront en faveur de la réforme.

Rentrée tendue sur les bancs de l'opposition à l'Assemblée. L’examen des contrats d’emplois d’avenir, qui prévoient en particulier la création chaque année de 150.000 contrats destinés aux 16-25 ans, a débuté dès mardi au Parlement. Une mauvaise pioche pour l'UMP qui, de Jean-Pierre Raffarin à Lionnel Luca, se divise sur le dossier.

La parole officielle

Officiellement le mot d'ordre du patron des députés UMP, Christian Jacob est clair : les parlementaires de droite voteront contre. 

L'ancien ministre et député UMP Bruno Le Maire explique cette position : "le traitement social du chômage ne marche pas" et un tel financement serait mieux employé à la formation.

Mais plusieurs élus de l’opposition entendent bien déroger à cette règle. A l'image de Jean-Pierre Raffarin. L'ex-Premier ministre a annoncé mardi qu'il voterait pour les emplois d'avenir, qui sont, selon lui, "une marche vers l'emploi". 

"J'aurais préféré une meilleure solution. Mais je ne vais pas voter contre un texte qui donne des emplois à des jeunes", a-t-il insisté.

Les positions personnelles

Même dans l'aile droite du parti, le vote "pour" gagne du terrain. Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, s'est en effet dit favorable au projet, puisque "ces contrats permettront à des jeunes d’avoir une expérience professionnelle".

Variante de ce discours : des députés annoncent qu'ils voteront contre le projet mais avouent qu’ils auront recours aux emplois d’avenir dans leur mairie ou département. C’est le cas de Claude Goasguen qui dit "ne pas vouloir sacrifier" son arrondissement alors "que d’autres les utiliseront sans vergogne". Thierry Mariani estime, lui, que "les maires auraient tort de s’en priver".

Les emplois jeunes, bête noire de la droite ?

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les emplois jeunes divisent la droite. En 1997, le plan emploi-jeunes, défendu par Martine Aubry sous le gouvernement Jospin, s'était soldé par une scission de la droite : 41 élus RPR et UDF ont refusé de voter contre le texte.

Ainsi entre le discours officiel de l’UMP et le nombre de députés de plus en plus nombreux à se déclarer en faveur du projet, les emplois jeunes n'ont pas fini de diviser l'opposition.