Défenseur des droits: Toubon fustige les "contre-vérités" après sa désignation

Invité mardi sur BFMTV, le futur Défenseur des droits s'est dit surpris des "contre-vérités" sur lui au moment de l'annonce de sa désignation. Et a rappelé ses positions sur la peine de mort.

A la veille de sa nomination officielle comme Défenseur des droits, Jacques Toubon est revenu mardi sur BFMTV sur la polémique qui avait suivi l'annonce de son nom à cette fonction. "J'ai compris la surprise des parlementaires, car ils pouvaient s'attendre à une personnalité plus proche de leur sensibilité", admet Jacques Toubon. "Mais ensuite, je n'ai pas compris qu'autant de contre-vérités soient répandues sur moi (...) Si le président de la République a voulu me choisir, c'est parce qu'il pense que je suis l'homme qui peut accomplir cette mission de la meilleure manière".

La nomination de Jacques Toubon pourrait-elle ainsi être un signe d'ouverture à droite? "Je ne suis plus suffisamment actif dans la vie quotidienne politique pour être un butin", sourit l'ancien ministre de la Culture, convaincu que sa désignation "est la reconnaissance [de ce] que Jacques Chirac a été un président républicain. Et sur beaucoup de sujets, les convictions de Jacques Chirac ont été les miennes".

Revenant ensuite sur les polémiques comme son abstention lors du vote pour l'abolition de la peine de mort en 1981, ce chiraquien explique que "chacun sait que depuis longtemps, je suis abolitionniste, de raison et de coeur. Je n'ai pas voté l'ensemble des textes parce que le garde des Sceaux, Robert Badinter, n'avait pas accepté la peine de remplacement que nous avions proposée avec le RPR à l'époque", justifie Jacques Toubon. Qui tient à préciser: "Mais j'ai voté l'article qui disait qu'en France, la peine de mort est abolie".

A. K.