Dati veut porter plainte contre "Giesbert et sa bande de journalistes"

Depuis les révélations sur l'action en reconnaissance de paternité pour sa fille Zohra, l'ancienne ministre de la Justice ne goûte pas les articles du magazine "Le Point". Elle porte plainte ce vendredi contre l'hebdomadaire.

"Des articles racoleurs", "des ragots". Vendredi, Rachida Dati a annoncé sur RTL qu'elle allait déposer une plainte au pénal contre Franz-Olivier Giesbert, directeur de l'hebdomadaire Le Point qui lui a consacré cinq pages intitulées L'incroyable histoire de Rachida Dati.

Une forme d'acharnement selon Rachida Dati

"Depuis pratiquement quinze jours, le même journal fait un article par jour avec des articles racoleurs, fondés sur des ragots et des calomnies", a ainsi estimé Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement parisien.

Ces articles "jettent en pâture des noms de personnes sur le fondement de rumeurs, des personnes qui n'ont rien demandé, sans penser à leur famille, qui polluent le débat public et l'exercice de mes missions", a-t-elle ajouté. "C'est pour ça que j'ai décidé de porter plainte contre Monsieur Giesbert et sa bande de journalistes", a-t-elle renchéri, soulignant sa volonté de protéger sa fille Zohra.

FOG : "prise à son propre piège"

"Nous attendons cette plainte avec sang-froid et un peu d'ironie", a répondu Franz-Olivier Giesbert. "Souvent les plaintes annoncées à la radio ne sont pas déposées ou très vite retirées", a-t-il ajouté, estimant que ses collaborateurs avaient "simplement fait leur travail de journalistes". Sur la frontière vie publique/vie privée, "Rachida Dati est tombée dans un piège qu'elle s'était elle-même tendu", a estimé le directeur du Point.

Rachida Dati a assigné pour "reconnaissance de paternité" Dominique Desseigne, patron du groupe de casinos et d'hôtellerie Lucien Barrière. L'audience s'est tenue le 6 novembre à huis-clos devant le tribunal de Versailles qui rendra sa décision le 4 décembre. Une assignation dont Le Point s'était fait immédiatement l'écho.